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Crise sanitaire : J-M Blanquer n'a pas convaincu les syndicats, ni la FCPE

Paru dans Scolaire le jeudi 25 novembre 2021.

Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer ont annoncé, ce 25 novembre, une modification du protocole d’accueil dans les écoles alors que la "5ème vague" de l'épidémie touche l'hexagone (voir ToutEduc ici). Pour le SGEN-CFDT, "les annonces ne sont pas si claires que cela". A noter parmi les informations recueillies par l'organisation syndicale, le fait que "les capteurs de CO2 doivent arriver puisque le ministère reçoit des factures de collectivités territoriales" et que "1,7 million de masques transparents ont été achetés et sont en cours d’acheminement dans les académies". Mais selon le SGEN, "la modification du protocole d’accueil dans le premier degré va être perçue comme un allègement alors même que la dynamique épidémique est fulgurante". De plus, "les tests massifs réactifs n’ont pas fonctionné partout dans les 10 départements expérimentateurs car les laboratoires d’analyse ne parviennent pas toujours à suivre la demande". On peut donc craindre qu'ils n'y parviennent pas davantage "alors que l’épidémie s’emballe et que la demande de test va fortement augmenter".

Le SGEN "a demandé que lorsque les tests massifs réactifs ne sont pas possibles, ce soit la règle de fermeture de la classe dès qu’un cas positif est confirmé qui s’applique dans le 1er degré", et que puisse être fermée une classe 24 ou 48 heures "le temps d’avoir le retour des tests. "Et dans le second degré, à part la relance des auto-tests le ministère ne change rien."

Pour le SE, le changement de stratégie est "incompréhensible" et "risqué". Le syndicat UNSA des enseignants estime que "la limitation des fermetures de classe ne peut pas être le 1er objectif" tandis que les premières annonces n’ont pas permis de comprendre les modalités de mise en œuvre : "Les élèves resteront-ils scolarisés durant un certain délai avant de devoir attester d’un test négatif - et alors quel serait ce délai ? - ou leur scolarisation sera-t-elle suspendue en attendant ce résultat ? Un élève qui ne présenterait pas de résultat de test au bout de 7 jours pourrait-il revenir à l’école ?" Il s'inquiète d'un risque de détérioration des relations avec les familles qui "ne pourront bénéficier de tests à l’école mais devront les faire à l’extérieur" et des moyens qu'auront les écoles pour "gérer le suivi individuel des élèves du point de vue de leurs tests et également de leur scolarisation en présentiel pour les uns, et en continuité pédagogique pour les autres, au fil de l’eau et au gré des résultats des tests".

Le SNUIPP est plus sévère encore. Le syndicat FSU du 1er degré "appelle solennellement le gouvernement et le ministère de l’éducation à revenir sur cette annonce en conservant la règle protectrice de la fermeture de classe au premier cas". Il fait valoir que "le taux d’incidence des 6-10 ans est extrêmement élevé, 346 cas pour 100 000 contre 193 pour l’ensemble de la population" : "Un élève cas contact testé négativement le lendemain de la découverte du premier cas positif dans une classe peut s’avérer positif jusqu’à deux jours plus tard et contaminer entre-temps les autres élèves."

Il fait également valoir que le dispositif annoncé "se montre extrêmement chronophage et compliqué à mettre en œuvre par les directrices et directeurs d’école". Il ajoute que le ministère ne propose "que 400 000 tests hebdomadaires, loin des 600 000 annoncés et encore plus loin des 6 millions nécessaires".

Pour SUD Education, le ministre "ne prend une nouvelle fois pas la mesure de la situation" et "il est urgent de fournir des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans le cadre d’une dotation d’État, et non de renvoyer leur acquisition aux collectivités".

La FCPE est "en partie satisfaite que soit mis en place le dépistage systématique plutôt que l’isolement des élèves", mais "elle attendait davantage d’annonces pour permettre aux élèves d’exercer pleinement leur droit à l’éducation". Elle souligne que "les masques transparents sont nécessaires dans le premier degré, et (que) leur coût est prohibitif". Elle considère que "le recrutement de personnels tous corps professionnels confondus est une véritable urgence".

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