Crise sanitaire : à l'école primaire les classes resteront ouvertes, seuls les cas avérés resteront à la maison
Paru dans Scolaire le jeudi 25 novembre 2021.
“Oui le virus circule à nouveau“ déclarait ce 25 novembre Olivier Véran lors d'une conférence de presse sur la pandémie de Covid-19. Confirmant que “la France connaît à son tour une 5ème vague", il a ajouté que visiblement, selon l'ARS “la vaccination peut-être ouverte pour les 5-11 ans. (..) Si elle était validée, cette vaccination ne débuterait pas avant début 2022.“
Jean-Michel Banquer a indiqué que “l'évolution de l'épidémie concerne l'école comme le reste de la société“, et que la priorité est l'école ouverte. Il a rappelé que le taux de vaccination en France pour les 12-17 ans est de 77% de primo-vaccinés et de 75 % avec un schéma complet, “un atout“ alors que la moyenne européenne se situe à 55 %. La vaccination des professeurs atteint un taux de 90 %, les 10 % restants et les autres personnels sont invités à se faire vacciner, avec la campagne de vaccination qui va continuer.
“La situation est en croissance“, a-t-il alors expliqué avec 8500 classes fermées qui “concernent quasi exclusivement l'école primaire“ (contre 12 000 au pic de la crise l'an dernier, mais seulement 4 048 classes jeudi dernier, ndlr).
Le ministre de l'Education nationale a ensuite rappelé les contours du protocole sanitaire en vigueur, qui va rester au niveau 2, mais sera complété par un protocole de traçage. Si pour lui l'enseignement secondaire peut supporter une 5eme vague qui a moins d'impact, en raison de la couverture vaccinale, au collège et au lycée, il n'en est pas de même à l'école élémentaire.
“Limiter le nombre de fermetures de classes“. Suivant une expérimentation initiée au début du mois d'octobre dans 10 départements, mise au point par le professeur Vittoria Colizza, et qui montre une certaine “pertinence“ (les résultats seront donnés le 3 décembre), dès le courant de la semaine prochaine partout en France, si un élève est contaminé seuls ses camarades testés positifs devront rester à la maison. 3200 élèves étaient déclarés positifs hier 24 novembre, des chiffres “assez importants“ selon le ministre qui précise que les modalités de dépistage diffèreront en fonction des départements.
Pour les cas contacts, des laboratoires seront accueillis dans les écoles pour procéder à des tests, sinon il sera demandé aux parents de faire tester leurs enfants. Jean-Michel Blanquer espère que la généralisation de l'expérimentation permettra de faire progresser le nombre de tests chez les enfants, une incitation en forme de “nouvelle formule“ qui “va certainement augmenter l'acceptation des parents“ (celle-ci est aujourd'hui très réduite, la semaine dernière 300 000 tests étaient proposés à l'école et moins de 150 000 ont été réalisés, ndlr). Enfin, il rappelle que le test est gratuit pour tous les mineurs, et précise que si le vaccin devait arriver pour les 5-11 ans, il serait facultatif.