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Voie Professionnelle : le SNUEP très inquiet de l'obligation du pass sanitaire pour les stages des adolescents

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 28 septembre 2021.

Ils sont inquiets, choqués, et demandent des solutions. Dans une lettre adressée au ministre de l'Education, les co-secrétaires généraux du SNUEP-FSU, syndicat de l'enseignement professionnel, demandent à adapter l'organisation de la scolarité des élèves. Ainsi, à 2 jours de l'entrée en vigueur du pass sanitaire obligatoire pour les adolescents (12 ans et 2 mois jusqu'à 17 ans) dans les lieux accueillants du public, le SNUEP-FSU demande “des réponses précises et rapides aux interrogations des personnels mais aussi des familles et des élèves de la voie professionnelle.“

Sigrid Gérardin et Axel Benoist expliquent que ces “élèves sont à ce jour peu vaccinés“ et, alors que “certaines périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) ont déjà débuté et d’autres se profilent en octobre et novembre“ (certains des élèves de CAP et bac pro les effectuent dans des lieux accueillant du public comme dans l'hôtellerie-restauration, les soins et services à la personne, le commerce, la vente, l'accueil, etc.. ndlr), ils veulent savoir “comment, par qui et selon quelles modalités seront pris en charge les élèves qui n'auront pas de pass sanitaire et ne pourront pas effectuer leurs PFMP“.

De plus, après une année 2020-2021 très perturbée par la crise sanitaire et la fermeture de lieux d'accueil, le SNUEP indique que “les élèves en terminale bac pro cette année n'ont pas effectué la totalité de leur PFMP“, et qu'ils “n'auront donc pas le nombre attendu de semaines de PFMP pour obtenir leur diplôme en juillet 2022“. Pour rassurer famille et personnels, ils demandent “la possibilité de reconduire au plus vite certaines dispositions du décret 2021-161 du 15 février 2021 (voir ici) qui diminue le nombre de semaines obligatoires“.

Autre point d'achoppement, les dispositifs mis en oeuvre par la réforme de la voie professionnelle, à savoir la co-intervention et le chef-d’oeuvre. Nécessitant du temps de préparation, avec des équipes pédagogiques uniquement complètes et définitivement connues à la rentrée, une note de service propose la banalisation des deux premières semaines de rentrée de ces unités (temps réservé à la concertation, à la réflexion, où les élèves n'ont pas cours, ndlr). Une idée qui selon le syndicat semblait faire consensus lors des comités de suivi de la transformation de la voie professionnelle.

Le SNUEP-FSU s'émeut dès lors d'un “excès de zèle et d'autoritarisme“ inacceptable : dans beaucoup d’établissements, “les équipes ont dû mettre en place un rapport de force avec leur direction pour obtenir cette banalisation“, certains chefs d'établissement allant “jusqu'à interdire“ aux équipes de prendre ce temps. Il souhaite que soient rédigées des notes de service “pour faciliter ce travail préparatoire des enseignants“.

“Bon nombre d’élèves en inclusion se retrouvent à ce jour sans AESH. Ces élèves sont parfois placés dans des classes à forts effectifs (plus de 30)“. Sigrid Gérardin et Axel Benoist dénoncent enfin le manque d'investissement sur l'inclusivité dans la voie professionnelle. Selon eux, l’État, “prend envers ses citoyens des engagements qu’il ne tient pas.“ Ils interrogent le ministre sur les solutions qu'il compte leur apporter.

Le communiqué ici

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