Langues régionales et méthode immersive : J Castex recherche l'apaisement, à l'inverse de JM Blanquer (La Gazette des communes)
Paru dans Scolaire le vendredi 24 septembre 2021.
La Gazette des communes a interrogé les élus locaux et représentants des écoles en langues régionales après qu'ils ont rencontré, le 15 septembre, le Premier ministre. Selon notre confrère, Jean Castex "choisit l’apaisement (...) après la remise en cause de la méthode immersive, par une décision du Conseil Constitutionnel" (ToutEduc, ici).
Sans évoquer explicitement un conflit avec le ministre de l'Education nationale, la Gazette rappelle que celui-ci s'oppose à la méthode pédagogique par immersion "pratiquée depuis longtemps par les écoles privées et également, par un certain nombre d’enseignants d’écoles publiques bilingues". Les écoles immersives basques ont vécu comme "une attaque ciblée" la modification des programmes de maternelle cet été : "l’objectif 'd’apprentissage de la langue' est devenu 'apprentissage du français'." Sur le terrain, l’école Diwan de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) attend toujours sa contractualisation mais le rectorat de Bordeaux a ouvert les sections demandées par le réseau Seaska d’écoles en basque.
Le Premier ministre ne souhaiterait pas faire évoluer la constitution pour permettre que les écoles plongent "les élèves dans un bain catalan, occitan, breton ou corse dès la maternelle" mais il a invité les associations à participer "à la rédaction d’une circulaire, qui devrait actualiser le cadre de l’enseignement des langues" et "la concertation devrait avoir lieu au sein du conseil supérieur des langues, annoncé à la rentrée par Jean-Michel Blanquer et qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’année".
Notre confrère cite le rapport des députés MM Euzet et Kerlogot (voir ToutEduc ici), favorable à la méthode immersive, et le rapport déjà ancien (juillet 2019, ici) mais qui vient seulement d'être publié, des deux inspections générales de l'Education nationale. Ce rapport note que "les élèves du réseau Diwan réussissent bien", que leur niveau aux évaluations d'entrée en 6ème, au DNB, au baccalauréat est meilleur que "la moyenne nationale", mais il estime qu'il est "urgent que Diwan instaure un enseignement bilingue conforme aux cadres éducatifs et aux perspectives sociales d'aujourd'hui". Les auteurs demandent d'agir "avec diplomatie et fermeté" mais considèrent qu'il est possible de "rapprocher les points de vue".
L'article de la Gazette ici