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Niveau scolaire et vote FN : avoir le bac n'est plus significatif (étude IFOP - Fondation Jean-Jaurès)

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 30 avril 2021.

A un an de la prochaine échéance présidentielle, l'IFOP et la Fondation Jean-Jaurès proposent un analyse de "trente ans de métamorphose de l’électorat frontiste", qui évoque notamment le niveau d'étude des électeurs du FN. Les auteurs notent qu'en 1988, le score de Jean-Marie Le Pen est "déjà clivé selon le niveau de diplôme des électeurs". Il recueille un peu plus de 14 % des voix au premier tour de la présidentielle : 16 % parmi les électeurs dont le niveau de diplôme est inférieur au bac, 13 % parmi ceux qui ont le bac, 10 % parmi les "bac+2", 9 % au-delà.

Depuis, "la stratification éducative" pour reprendre une expression d'Emmanuel Todd s'est confirmée. Les non-bacheliers votent toujours davantage pour le FN, 19% en 1995, 22% en 2002, 34% en 2012, 31% en 2017 et selon les études d'opinion, un tiers d'entre eux devraient voter RN l'année prochaine. A l'inverse, parmi les électeurs titulaires d'un diplôme au-delà de bac+2, le vote FN varie entre 9 % et 7 % selon les élections, il est tombé à 4 % en 95 et pourrait atteindre 12 % en 2022.

Mais c'est entre les niveaux bac et bac+2 que les pourcentages évoluent. en 1995, ils sont quasi identiques, 12 et 13 %, et se démarquent à la fois des niveaux infra bac et supérieurs à bac+2. En 2002, l'écart se creuse, 15 % et 11 %, en 2012, il atteint 7 points (23  et 16 %), et il devrait atteindre 17 points l'année prochaine, les titulaires du bac votant comme les non bacheliers (33 et 34 %), le vote des titulaires d'un niveau 3 se rapprochant de celui des niveaux 2 (bac +3) et 1 (bac +5) (17 et 12 %).

Selon la note de l'IFOP et du Think tank, "avoir le Bac dans les années 1980 constituait un marqueur socioculturel valorisé, alors que c’est aujourd’hui souvent le minimum requis. Sur le marché du travail, les non-bacheliers et les simples bacheliers avaient accès à de nombreux emplois il y a une quarantaine d’années alors que l’univers des possibles s’est considérablement réduit aujourd’hui, ces populations étant cantonnées aux métiers les moins valorisés et les moins rémunérés." En 2017, 39 % des ouvriers et 30 % des employés ont voté pour la candidate du RN, alors que c'était le cas de 17 % des professions intermédiaires et de 10 % des cadres et professions intellectuelles.

La note ici

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