Le GIP Enfance en danger fait le point sur le 119.
Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Justice le mardi 25 mai 2010.
Le GIP Enfance en danger, qui gère la centrale d'appel nationale du 119, a mis en ligne son rapport d'activités pour l'année 2009. Le numéro aurait reçu 1,03 million d'appels l'an dernier, un chiffre élevé, mais inférieur à celui de 2004, où 1,92 million d'appels entrants avaient été comptabilisés. Si le nombre d'appels est globalement en baisse depuis 2006, le nombre de sollicitations provenant des parents et correspondant à une "demande d'aide immédiate" est en nette progression. De 4,3% du total des appelants en 2004, elles sont passées à 36,1% l'an dernier. Ces demandes se concluent dans 70% des cas par des aides immédiates (le GIP ne renseigne pas sur leur nature), elles sont transmises dans 30% des cas. En 2009, le 119 aurait ainsi fait suivre 9.235 signalements aux départements.
Les enfants prendraient peu l'initiative de l'appel (14,3% en 2009 contre 11,8% en 2004). L'entourage constituerait à 24,7% le premier appelant, puis la famille proche (20,1% des appels) et les professionnels (4,8%). Les dangers les plus fréquemment rapportés seraient les violences psychologiques (dans 50,9% des cas), les violences physiques (35,7%), l'éducation défaillante (18,4%), les négligences lourdes (18,1%), les violences sexuelles (9,1%) et, pour conclure, les dangers dus au comportement de l'enfant (4,5%). Sur les 24 060 personnes qui sont déclarées auteurs de dangers, 50% sont des femmes, 48% sont des hommes et 2% sont de sexe inconnu. "La prédominance des hommes dans les auteurs n’est donc plus observée", précise le GIP.
Le père est l’auteur le plus désigné en cas de violences sexuelles, suivi du beau-père. La belle mère est peu citée comme auteur de violences (2,5% des cas signalés).