Voie professionnelle : "la situation s’aggrave dangereusement" estime une intersyndicale
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 11 décembre 2020.
"La situation s’aggrave dangereusement dans les lycées professionnels" estiment les syndicats de la FSU (SNUEP et SNEP), la CGT Educ'action, SUD éducation, la CNT dans un communiqué commun où les signataires dénoncent l'épuisement des personnels et des élèves ainsi que la volonté ministérielle "d’imposer l’apprentissage dans (les) établissements (scolaires)". Ils demandent "un plan d’urgence" et "un plan de recrutement massif" d'enseignants pour une augmentation des heures d’enseignement général et professionnel.
Pour sa part, le SNUEP estime que la reconduction, dans le contexte épidémique, d'un abaissement des seuils minima pour les PFMP (périodes de formation en milieu professionnel, voir notamment ToutEduc ici) est certes "une mesure de bon sens", mais qui "ne résout en rien les problèmes d'équité qui vont se poser entre les candidat.e.s qui ont pu effectuer ces stages et les autres". "Il aurait été plus sage de geler toute période de stage au-delà des seuils fixés." Par ailleurs, l'organisation syndicale estime que les dispositions envisagées pour la prise en compte de "périodes effectuées par les élèves dans leur propre établissement ou de petits boulots faits pendant les vacances" contreviennent "gravement" aux règlements cadrant les PFMP. Le ministère envisage de plus que les candidat.e.s puissent valider leurs semaines de PFMP "pendant l'été 2021", ce qui ne serait acceptable qu'à la marge, "de manière à ce que le suivi n'empiète pas sur les vacances scolaires". Le SNUEP demande aussi une réduction du nombre des CCF (contrôles en cours de formation) et "la suspension, pour cette année scolaire au moins, des dispositifs de la réforme que sont la co-intervention et le chef-d'œuvre, afin de redonner du temps aux disciplines et du contenu aux enseignements".