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C'est par l'école que la République résistera à ceux qui veulent la diviser (Emmanuel Macron)

Paru dans Scolaire le vendredi 02 octobre 2020.

"Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste", estime Emmanuel Macron dans le discours qu'il a prononcé, ce 2 octobre aux Mureaux (Yvelines). Pour le président de la République, il s'agit d' "un projet conscient, théorisé, politico-religieux (...) dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants (et) le développement de pratiques sportives, culturelles communautarisées qui sont le prétexte pour l'enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République".

La principale information est la limitation de l'instruction à domicile. Voici les extraits de son discours qui intéressent plus spécifiquement les acteurs de l'éducation.

A propos des "quartiers" : "Nous avons construit une concentration de la misère et des difficultés (...). Nous avons concentré les difficultés éducatives et économiques dans certains quartiers de la République (...). En matière de logement, nous devons changer radicalement nos textes. Nous ne pouvons pas continuer d’ajouter la pauvreté à la pauvreté. Tant que nous n’arrêterons pas cela, nous continuerons les difficultés éducatives, de formation (...). Arrêtons de traiter une partie de notre jeunesse ou de nos citoyens comme des consommables, ou des simples récipiendaires de politiques publiques. Ils veulent faire. Ils veulent l’excellence. Ils veulent qu’on leur laisse la chance de réussir. Et donc dans (le) plan France Relance, il doit y avoir et il y aura (...) des changements profonds pour permettre à nos quartiers et à nos quartiers les plus en difficulté de mener les projets éducatifs, culturels, entrepreneuriaux qui sont souhaités (...)."

A propos de "la neutralité du service public" : "Des élus, parfois sous pression de groupes ou de communautés, ont pu envisager et peuvent envisager d'imposer des menus confessionnels à la cantine. Nous avons sur ce sujet des cas, dans des départements comme la Seine-Saint-Denis, mais aussi en Normandie (...). Une fois la loi votée, le préfet pourra suspendre les actes municipaux correspondant à ces situations."

Sur les associations : "Nous allons renforcer les contrôles, mettre dans la loi les principes en vertu desquels il sera permis de dissoudre les associations (...) dont il est établi qu'elles contreviennent à nos lois et nos principes (...). Toute association sollicitant une subvention auprès de l'État ou d'une collectivité territoriale devra signer un contrat de respect des valeurs de la République et des exigences minimales de la vie en société (...). C’est un contrat renforcé, commun que nous proposerons à l’ensemble des collectivités territoriales comme modèle, que nous appliquerons."

Sur l'école, le président indique que "partout (...), des parents d'élèves viennent voir le directeur ou la directrice d'école et disent : 'le cours de musique, c'est terminé, sinon, il ne reviendra plus. La piscine avec les autres, c'est terminé, sinon, il ne reviendra plus'. Il y a ensuite des certificats pour allergie au chlore qui sont donnés, puis des absences répétées et enfin, la déscolarisation. 'Nous allons l'inscrire au CNED. Ce sera très bien fait. C'est plus simple pour nous.' Ces enfants ne vont pas au CNED. Parfois, ils ne reçoivent aucune éducation. Mais ils vont dans des structures qui ne sont nullement déclarées. La semaine dernière, nous en avons encore identifié une en Seine-Saint-Denis. Des structures très simples, des murs, presque pas de fenêtres. Les enfants qui arrivent à 8h chaque jour, qui repartent à 15 heures, des femmes en niqab qui les accueillent. Et lorsqu'on les interroge, des prières, certains cours, voilà leur enseignement (...). Depuis le 1er janvier 2020, 400 contrôles ont été effectués, 93 fermetures prononcées" dont celle d' "une école clandestine, où des jeunes filles de 7 ans portaient le voile intégral". Ces écoles "illégales" sont "souvent administrées par des extrémistes religieux".

Le président évoque aussi les "plus de 50 000 enfants" qui suivent l'instruction à domicile, "un chiffre qui augmente chaque année". Il a pris sur ce sujet une décision. "Dès la rentrée 2021, l'instruction à l'école sera rendue obligatoire pour tous dès 3 ans. L'instruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé (...)."

Par ailleurs et sans remettre en cause "la liberté d’enseignement", les écoles hors contrat "feront l’objet d’un encadrement encore renforcé (...). Sur le parcours des personnels, le contenu pédagogique des enseignements, l'origine des financements, il est légitime que l'État renforce les contrôles (...). Ce qui a été décidé, c'est de doter le ministère (de l'Education nationale) des voies et moyens de (...) procéder à des fermetures administratives quand elles s'imposent."

Le président évoque encore "le fameux système des ELCO, des enseignements de langue et culture d'origine, qui conduisait à avoir sur notre sol, dans un cadre contractuel avec les pays d'origine, des enseignants qui ne maîtrisaient parfois pas le français (...). Un travail a été conduit (...) pour mettre un terme à ce système et faire en sorte que nous n'ayons qu'un système, celui des EILE (...) où nous avons un contrôle sur les enseignants (...). Au terme de négociations serrées avec (l'Algérie, le Maroc et la Turquie), nous mettons fin aux ELCO."

Le président de la République est d'ailleurs "convaincu" que "la République résistera par l'école à ceux qui veulent la combattre ou la diviser" et que "c'est par l'école que nous permettrons à tous nos enfants d'accéder aux savoirs, à la culture, à la civilité républicaine et donc à devenir pleinement citoyens et citoyennes".

 

 

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