Le "tableau numérique" se généralise dans les écoles de France.
Paru dans Scolaire le samedi 08 mai 2010.
Dans une "Un grand plan TICE pour l'école": les propositions du Haut Conseil de l'Education. (Localtis))
La presse régionale de ce dernier mois relate les premières expérimentations dans ce sens. En Dordogne, le tableau blanc numérique vient juste de remplacer le tableau noir au Regroupement pédagogique intercommunal Saint-Cernin, Mazeyrolles et Prats, relaie le quotidien Sud Ouest daté du 6 mai. Les enseignants ont été formés à l'utilisation de ces tableaux numériques, qui leur impose une nouvelle façon de préparer leurs cours. "Sur un support différent, c'est une nouvelle façon de travailler, explique à Laurent Köng, directeur d'école et coordinateur du TBI sur le secteur. Le travail réalisé peut ainsi être numérisé, commenté puis sauvegardé. Le TBI permet une compréhension plus large de certains documents."
A Pleumeur-Gautier (Bretagne), annonce le quotidien Ouest-France en date du 4 mai, les élèves de CE2-CM1-CM2 suivent, grâce au tableau interactif, la course transatlantique, la "Transat AG2R", compétition nautique partie de Concarneau le 18 avril. Les élèves communiquent avec les marins grâce à l'équipement informatique de l'école dans le cadre de l'opération "École numérique rurale". Ils suivent en direct la position des voiliers sur la carte affichée sur le tableau numérique.
Autre expérimentation: À Saint-Victor-de-Morestel (académie de Grenoble), un tableau interactif a récemment été mis en place, rapporte le Dauphiné Libéré en date du 26 avril. Pour l'instituteur Bruno Legrand, interrogé par le quotidien: "C'est une nouvelle approche dans la manière de faire la classe et il a fallu repenser quelques aspects de la pédagogie pour les enseignants". Posséder un tel outil informatique serait très important pour Hervé Belon, le directeur du groupe scolaire. "C'est primordial que les écoliers du CE2 au CM2 puissent avoir, avant l'entrée en 6e, la maîtrise d'une technologie devenue outil du quotidien, au même titre que le téléphone ou la voiture".
A l'école du Parc de Lunel (Hérault), rapporte le quotidien le Midi Libre du 27 avril, le tableau blanc interactif, installé en octobre, est utilisé par un tiers des enseignants. Internet, projections de film, questionnaires automatisés, travail en réseau : les possibilités pédagogiques sont variées. Les élèves cliquent pour progresser, corriger leurs erreurs. L'objectif n'est pas de rendre les enfants accros à la souris, précise l'article, mais simplement de faire en sorte qu'ils ne s'ennuient pas. "Captiver leur intérêt, tel est le défi immédiat".
La ville de Bordeaux est la première grande ville française à décider d'équiper l'ensemble des salles de classe (communiqué de la ville du 9 avril 2010). 350 tableaux numériques seront installés dans les écoles élémentaires publiques de la ville. En janvier dernier à Londres, Alain Juppé maire de Bordeaux avait pu mesurer l'avance prise par les écoles britanniques, où plus de 500 000 tableaux numériques ont été déployés en dix ans.
Au Québec également en avance dans l'installation de ces tableaux blancs, précise Infobourg édition Canada, on réfléchit déjà sur l'opportunité de mettre entre les mains des enseignants des manuel interactifs, dont le contenu pourrait être projeté devant la classe sur les tableaux blancs interactifs, afin d’appuyer les explications, de corriger des travaux, ou autre.
Une enquête publiée début avril par l'agence des usages des TICE montre que l'utilisation de ces tableaux contribue à l'amélioration des résultats des élèves, sous réserve d'une formation des enseignants à cet outil. "Il est recommandé d'envisager les usages du TBI dans le cadre d’un projet à long terme et d'établir des objectifs concrets, tout en sachant que quelques années d’expérience sont nécessaires pour que l'outil soit effectivement intégré à la pratique pédagogique des enseignants", précise l'enquête.