Le "service public de l'école inclusive" doit émerger avant la fin du quinquennat (J-M Blanquer)
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 09 janvier 2020.
Jean-Michel Blanquer annonce la mise en ligne, ce 9 janvier, de "Cap école inclusive", "une plateforme d’accompagnement, de ressources pédagogiques et d’appui à la formation" pour les enseignants et les AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) (ici). Le ministre de l'Education nationale avait adressé une courte vidéo pour l'ouverture de la "3ème conférence internationale" organisée par le CSEN (Conseil scientifique de l'Education nationale), cet après-midi.
Il a de plus fait part de sa volonté de "bâtir une école véritablement inclusive" et de faire émerger d'ici la fin du quinquennat le "service public de l'école inclusive". Il indique par ailleurs que, depuis la rentrée, les cellules départementales d'écoute et de réponse aux parents ont reçu 15 000 appels tandis que 18 000 rendez-vous ont pu être organisés entre les parents, l'AESH et les enseignants.
Pour sa part, Sophie Cluzel évoque un changement d'approche puisque les professionnels du handicap peuvent intervenir dans les écoles auprès des enfants et qu'ils constituent de plus "une ressource" pour les enseignants. La secrétaire d'Etat en charge du handicap ajoute que l'école inclusive modifie le rapport de l'institution à tous les élèves et cite le principal d'un collège du Creusot et "la disparition de la notion de 'mauvais élève' dans les conseils de classe".
Stanislas Dehaene de même estime que la transformation de l'école se fait "au bénéfice de tous les enfants", qu'elle est davantage bienveillante, ce qui correspond aux objectifs du Conseil scientifique qu'il préside. Il développe le concept d' "intelligence modulaire" (et non pas d'intelligences multiples, comme H. Gardner, ndlr), souhaitant que chacun puisse "s'épanouir dans un domaine", indépendamment de tel ou tel handicap.