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B. Groison liste les combats que doit mener la FSU qui est en congrès

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le mardi 10 décembre 2019.

Bernadette Groison, secrétaire générale sortante de la FSU, a ouvert, hier 9 décembre, le congrès de la fédération syndicale unitaire à Clermont-Ferrand. Comme le veut la tradition, elle a liste les combats de l'organisation syndicale après la mobilisation "inédite" du jeudi 5 décembre qui a montré "combien les attentes sont fortes pour que soient améliorées les conditions de travail et de vie de toutes et tous". Et, ajoute-t-elle, "il s'agit maintenant d'amplifier le mouvement et de l'inscrire dans la durée". Elle prévient, la FSU appellera "à d'autres journées de grève et de manifestations" puisque "le gouvernement n'a pas pris la mesure de la colère, des inquiétudes face à un avenir incertain, du malaise social qui s'exprime. Il n'entend pas la désespérance des jeunes qui ne voient pas dans notre République, les promesses d'avenir."

Pour elle, "tous les signaux sont au rouge", mais les syndicats doivent "tout à la fois proposer, négocier et agir". Pour la part la FSU "ne veut pas du projet de réforme de retraites à point" mais "elle exige l'ouverture de réelles négociations pour obtenir un système de retraite plus juste, plus solidaire, plus pérenne" et elle est "prête" à "cette réforme-là".

Toutefois, la secrétaire générale est consciente de "la distanciation que des citoyen-nes entretiennent avec les organisations politiques ou syndicales", et il faut "chercher à comprendre mieux ce que disent les mouvements qui se développent en dehors de nous". Elle appelle à l'unité : "C'est pour en parler avec tout le mouvement syndical qu'elle s'est adressée à toutes les confédérations au mois de septembre. À ce jour seules la CGT et la CFDT ont répondu à cet appel et nous les avons rencontrées."

La syndicaliste élargit le champ au combat pour la planète et au "mouvement pour la justice climatique" : "Le clivage syndical sur un tel sujet est d'une énorme stupidité tout autant qu'il est contre-productif. Il est grand temps, puisque nous parlons le même langage, que nous parlions et agissions ensemble !"

Elle évoque aussi "un mal-être au travail" des personnels, "une souffrance qui conduit parfois au pire" Elle fait le lien avec la loi de transformation de la Fonction publique "qui met fin au CHSCT en les fusionnant avec les CT et prive les CAP des compétences tant sur la mobilité que la carrière". Sur ce sujet, "la bataille n'est pas terminée", annonce-t-elle, pas plus que sur les salaires ou sur les retraites, ou sur "la loi de l'école de la confiance, la réforme du lycée et du baccalauréat, Parcoursup, et le tout apprentissage contre l'enseignement professionnel public", sur l'abrogation de l'ordonnance de 45 concernant la justice des mineur-es ou sur la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans.

Sur l'égalité des femmes et des hommes, elle invite d'ailleurs les congressistes à regarder ce qui se passe au sein de la fédération. Lors des congrès départementaux préparatifs, "il y avait 43 % d'hommes pour 57 % de femmes. À l'arrivée à ce congrès : 54 % d'hommes pour 46 % de femmes…". Le congrès doit voter une modification statutaire prévoyant "qu'il y ait autant de femmes que d'hommes dans toutes ses instances". 

Bernadette Groison évoque aussi d'autres combatspour la FSU : "Il nous faut remettre quelques débats à l'endroit, regagner l'opinion sur l'idée que l'impôt, juste et progressif, est le meilleur moyen pour assurer collectivement à toutes et tous de vivre dignement et dans de bonnes conditions (...). Il nous faut davantage participer à la construction d'une Europe démocratique et sociale, d'une Europe de l'égalité et des libertés, d'une Europe qui lutte efficacement contre le réchauffement climatique. Lutter contre la montée de l'extrême droite, préférer toujours le vivre ensemble plutôt que les fractures comme celle du Brexit, nous battre toujours pour une Europe plus humaine à l'égard des migrant-es poussé-es à fuir la situation de leur pays au péril de leur vie."

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