Le rôle protecteur du diplôme s'est encore renforcé (Cereq)
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 23 octobre 2019.
L'enquête "Génération 2004", qui portait sur l'insertion professionnelle des jeunes sortis cette année là du système de formation initiale sept ans plus tard, "montrait déjà que, dans un contexte conjoncturel marqué alors par la crise de 2008, le rôle protecteur du diplôme s'était renforcé". Depuis, "les variations en fonction du diplôme se sont creusées" et pour "la Génération 2010" les chances de "connaître une trajectoire de stabilisation" en EDI (emploi à durée indéterminée) sont 9 fois moins élevées "pour un·e sortant·e sans diplôme que pour un·e diplômé·e de l’enseignement supérieur" alors qu'elles étaient 6 fois moins élevées au sein de la "Génération 1998".
En 2017, 56 % des jeunes sortis sans diplôme en 2010 étaient en EDI contre 72 % en 2005 pour les jeunes sortis en 98. Pour les jeunes sortis d'une école de commerce ou d'ingénieurs, ou avec un doctorat, la baisse est de 1 point, le pourcentage est passé de 96 à 95 %. Pour les titulaires d'un CAP ou d'un BEP, il est passé de 81 à 74 %, pour les "bac pro", de 88 % à 81%, pour les "bac général ou technologique", de 82 % à 77 %, pour les BTS ou DUT, il est stable à 92 %, supérieur au "L3", passé de 90 % à 84 %.
Le "Génération 2010" est en effet, "plus encore que ses aînées, exposée aux évolutions des pratiques de recrutements, dont les modalités d’embauches privilégient toujours plus les différentes formes de contrats à durée limitée" et les salaires avec sept ans d'expérience ont moins progressé que pour la génération 98.
Le "bref" du CEREQ, "Des débuts de carrière plus chaotiques pour une génération plus diplômée" (ici)