Les "dys" sont dans la classe (Cahiers pédagogiques) et ils sont anxieux (ANAE)
Paru dans Scolaire le vendredi 10 mai 2019.
"Lal ut tev er slar éu sit e." Nicole Bouin, qui se présente comme "professeure de LP et formatrice" raconte qu'elle commence toujours les séances à destination des enseignants par la projection de textes "tels que les voient certains dyslexiques". Le dossier du dernier numéro des Cahiers pédagogiques est consacré aux "dys dans la classe", parce que c'est "dysficile" pour les élèves ... et pour les enseignants, qui ne sont pas "insensibles ou sadiques", mais "démunis face à ces élèves qu'ils n'ont pas été formés à accueillir dans leurs classes".
Le dossier passe donc en revue les principaux "dys", dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, déficit d'attention, troubles des fonction exécutives... Il décrit "le chemin de croix" qu'est la scolarité de ces jeunes, mais aussi la difficulté pour les enseignants d'organiser leur classe. Carine Perrin détaille un système de "cartes joker" qu'elle a instauré pour permettre à tous, mais plus particulièrement aux "dys", de demander une aide.
Ce dossier des Cahiers semble répondre à celui du dernier numéro de l'ANAE (Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant) qui fait le lien entre anxiété et "troubles neurodéveloppementaux et des apprentissages". Le dossier rassemble les actes d'un symposium organisé au Québec en octobre l'année dernière (le site ici) sur le thème de l'anxiété parce que les professionnels "s'inquiètent d'une recrudescence de ses manifestations chez les jeunes". Il s'agit en effet de "l'un des symptômes associés le plus souvent rapporté par les parents d'enfants porteurs d'un trouble neurologique", notamment le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, le trouble du spectre autistique et le syndrome Gilles de Tourette.