Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Réformes en cours : une intersyndicale regroupant tous les syndicats de l'enseignement privé appelle à la mobilisation le 16 mai prochain

Paru dans Scolaire le mercredi 01 mai 2019.

Sept syndicats de l'enseignement privé sous contrat appellent à la grève et à la mobilisation le jeudi 16 mai 2019. Une "union historique", comme le titre le communiqué commun du SNEC-CFTC, du FO-SNFOEP, du SPELC, su SUNDEP Solidaires, de la CFE-CGC, de la CFDT FEP et de la CGT Educ'Action, envoyé ce lundi 29 avril 2019, devenue nécessaire "face au mépris du ministère", commente Serge Vallet, co-secrétaire général de la CGT. "Historique" parce que cette intersyndicale les regroupe tous autour d'un mouvement de grève, ce qui montre bien, selon le syndicaliste, que "la coupe est pleine !" "Nous avons enclenché ce mouvement après avoir été méprisé par le ministère de l'éducation nationale qui nous a dit 'vous ne pesez rien' !", poursuit-il (lire ici). Les sept organisations syndicales, constituées en intersyndicale depuis plus de trois mois (lire ici) et qui partagent "globalement les mêmes revendications du public", demandent à "être reçues et entendues le 16 mai prochain en urgence, toutes ensemble, par le ministre de l'Éducation nationale".

Six grands points constituent les revendications, que Serge Vallet rassemble autour de trois grandes priorités. Ils réclament d'abord une hausse immédiate des salaires. "Hausse qui serait vraiment perçue comme une reconnaissance, alors même que le salaire d'entrée dans le métier est trop faible et que le salaire brut moyen d'un cadre en France s'élève à environ 4800 euros par mois contre seulement 2500 euros pour un enseignant de niveau bac+5", regrette encore le syndicaliste.

La précarité : "un scandale"

Deuxième grande priorité, en finir avec la précarité. "Un scandale", commente encore Serge Vallet qui souligne que cela concerne plus de 20 % des enseignants dans le privé (non titulaires d'un concours et sans de garantie de poste l'année d'après), qui touchent à peine 1500 euros par mois. Pour lui, l'institution ne compte visiblement pas lutter contre ce phénomène. Il évoque à titre d'exemple un collègue de son établissement, enseignant en économie et gestion et contractuel depuis 3 ans. "Il a passé le concours interne, il ne l'a pas eu", raconte le syndicaliste. "Pourquoi pas ? Sauf que, en fait, il y a eu zéro admission ! Lutter contre la précarité, c'est d'abord ouvrir davantage de postes. Car, on dit en quelque sorte à mon collègue qu'il n'est pas suffisamment bon, mais qu'il l'est quand même puisqu'il aura sa place d'enseignant comme l'an passé !"

Enfin, troisième grande priorité, les réformes en cours, qui "ne prennent pas en compte l'avis des personnels", peut-on lire dans le communiqué, et "qui vont conduire à des suppressions de postes à la pelle, au lycée, dans la voie professionnelle et avec l'école du socle, même s'il n'y a pas encore eu de regroupements écoles-collèges", détaille encore Serge Vallet qui indique que, "si ça ne bouge pas le 16 mai", seront envisagées "d'autres actions".

Les revendications ne s'arrêtent pas à celles-ci, puisque les organisations s'opposent aussi à une deuxième heure supplémentaire imposée, réclament une amélioration des conditions de travail par, notamment, la baisse du nombre des élèves par classe, la création de postes, la reconnaissance de la charge des enseignants, et exigent l'équité de traitement entre les enseignants du premier et du second degrés.

Une pétition du Snep pour que les enseignants suppléants puissent bénéficier du statut plus avantageux de contractuel

De son côté, le Snep-UNSA (Syndicat du personnel des établissements privés d'enseignement) informait, également par voie de communiqué de presse, qu'il avait porté au ministère ce lundi 29 avril,une pétition signée par 1388 enseignants des établissements privés sous contrat afin que 22 000 enseignants suppléants puissent bénéficier du même statut de contractuel, mieux rémunéré (pour le minimum 1208 euros contre 1378 euros chez les contractuels et, pour le maximum, 2335 euros contre 3054 euros pour un contractuel). Ce statut de contractuel permettrait ainsi à ces suppléants de conserver un salaire égal, "et non une baisse de plusieurs centaines d'euros", lorsqu'ils passent d'un établissement public à un établissement privé sous contrat.

Un type de revendication que d'autres syndicats ont déjà portés. Dans l'académie de Serge Vallet, à Caen, les syndicats ont obtenu, indique-t-il, un reclassement des maîtres auxiliaires de catégorie 2 sur l'échelle de ceux de catégorie 1 depuis septembre 2018.

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →