Garantie jeunes : un effet positif évident (DARES)
Paru dans Orientation le mardi 23 avril 2019.
Entre octobre 2013 et juillet 2018, 229 000 jeunes de 18 à 24 ans qui n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation ont intégré la Garantie jeunes, calcule la DARES, le service d'analyse statistique du ministère du Travail. La moitié d’entre eux n’avait pas validé une formation de niveau CAP-BEP et "un bénéficiaire sur cinq déclare avoir arrêté ses études à 16 ans ou avant".
Seuls 30% d’entre eux ont le permis de conduire, contre 70% des jeunes de cette classe d’âge. "Un quart d’entre eux a déjà connu dans sa vie de grosses difficultés de logement et 6% étaient dans une situation de logement instable ou sans abri" dans les mois précédant leur entrée dans le dispositif. "Ils sont nombreux à être en rupture avec leur famille, avec leur père notamment. Quand il n’est pas décédé ou inconnu (14 % des cas), 21 % n’ont pas eu de contact avec lui dans l’année." 28 % de ces jeunes déclarent avoir passé une journée sans prendre un repas complet par manque d’argent au cours des trois mois précédant l’enquête...
"L’accompagnement a une durée initiale d’un an (...). 22 % des jeunes le quittent de manière anticipée." Un tiers des bénéficiaires sortent du dispositif "soit en emploi, soit en formation qualifiante ou certifiante" et 41 % "accèdent à l’autonomie sans situation active", c'est à dire qu'ils "ne sont ni en emploi ni en formation mais ont passé au moins 80 jours en emploi ou en immersion au cours de l’accompagnement".
L’effet sur le taux d’emploi des bénéficiaires serait de près de 10 points de pourcentage 11 mois après l’entrée en dispositif, de près 15 points 17 mois après et de 11,4 points 22 mois après, "l’effet sur l’emploi correspondrait essentiellement à un effet sur l’emploi durable et très peu à des contrats courts de moins de 6 mois" ou à des emplois aidés.
La note d'analyse "La Garantie jeunes : quels jeunes et quel bilan après cinq ans ?" ici