La mobilisation de la jeunesse autour de la transition écologique
Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 17 mars 2019.
Le 11 mars, Jean-Michel Blanquer lançait la possibilité pour les établissements d’organiser des réunions thématiques autour du changement climatique avec le concours des Conseils de la vie lycéenne : "Il faut que l’on aide les jeunes à se projeter de façon optimiste dans le futur, et là, il y a une magnifique occasion de le faire. Les horaires prévus pour ces réunions thématiques étaient 16h-18h, le vendredi 15 mars, au moment même où selon la préfecture, 29 000 personnes défilaient dans les rues de Paris, 40 000 selon les organisateurs (REFEDD, étudiants et développement, Avenir Climatique, Solidaires, Scouts-guides de France, MRJC, Climates, UNL, FIDL, FAGE, UNEF) qui avaient lancé leur appel dès le 18 février 2019.
Ces organisateurs sont soutenus par Sud Education qui voit dans la journée du 15 mars "une réussite qui en appelle d’autres" bien que le ministre ait "tout fait pour que cette journée ne soit pas un succès", mais "nul n’a été dupe de la tentative d’instrumentalisation de ce mouvement, et cette injonction du ministre n’a été suivie d’aucun effet". Selon une enquête réaliséee par Digischool auprès de 660 jeunes, les lycéens français sont "très sensibilisés aux enjeux environnementaux, mais peu engagés pour la grève pour le climat, tant dans la rue que dans leur établissement (...). La décision du ministre de l’Education nationale d’organiser des débats sur le climat dans les lycées rencontre un succès en demi-teinte, d’après les lycéens interrogés : 24% seulement des élèves interrogés affirment qu’un débat est organisé dans leur lycée. Pour 43% d’entre eux, rien n’est organisé, et 33% l’ignorent."
Hélène Cénat