SNU : la FCPE réagit aux annonces ministérielles
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 17 janvier 2019.
Dès la publication du communiqué de presse du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse à propos du SNU, la FCPE a réagi sur France Info : "On veut combler un manque qui doit se faire à l’école. L’appréhension de l’autorité se construit sur le long terme. Ce n’est pas en 15 jours que l’on peut l’apprendre. Quant à la mixité sociale, l’école a toujours un rôle à jouer, tout comme les colonies de vacances et l’engagement associatif."
Selon le communiqué de presse, sous le mode du volontariat, "2000 à 3000 jeunes participeront à la phase de préfiguration du SNU dans treize départements représentatifs de la diversité des territoires". Ce sont les Ardennes, le Cher, la Creuse, l’Eure, la Guyane, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Saône, la Loire-Atlantique, le Morbihan, le Nord, le Puy-de-Dôme, le Val d’Oise, le Vaucluse.
La FCPE semble contrariée par le fait qu’ "une large place sera également accordée aux symboles de la République et de la nation (salut au drapeau et hymne national, etc.)". Selon cette fédération, le SNU ne peut être le seul moyen d’invoquer la République" et "l’encadrement d’une telle opération ne peut pas être que militaire". A noter que le communiqué de presse officiel évoque trois niveaux d’encadrement, avec des "tuteurs en charge de supervision de vie courante", "des animateurs confirmés, opérateurs associatifs, militaires" et "des fonctionnaires de l'Éducation nationale et de la Jeunesse ou du ministère des Armées".
Dès le 5 décembre 2018, lors de l’audition au Sénat du général Daniel Ménaouine en charge de la mise du groupe de travail pour le SNU, les élus se sont inquiétés de ce que le financement du SNU n’est pas prévu dans la loi de finances 2019. Cette question n'est pas évoquée par le ministère.
Hélène Cénat