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J.-M. Blanquer au salon des maires : les rythmes scolaires et la scolarité à 3 ans en débat

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le vendredi 23 novembre 2018.

Jean-Michel Blanquer a-t-il répondu à tous les problèmes posés par les élus, jeudi 22 novembre, dans le cadre du congrès des maires, à l'occasion du forum "De la petite enfance à l’école : vers plus de continuité éducative" ? Sur l'abaissement à 3 ans de l'instruction obligatoire, Sylvine Thomassin maire (PS) de Bondy, présidente de la commission éducation de l’AMF, évoque ainsi le paradoxe du financement du forfait d'externat puisque seules les communes qui n'avaient pas passé de convention avec leurs écoles privées bénéficieront de la compensation par l'Etat d'un transfert de charges : "Les communes vertueuses qui finançaient déjà des forfaits pour des écoles privées conventionnées seraient en conséquence pénalisées."

Une ville comme Brest qui a signé le "pacte de Cahors" et qui s'engage à limiter à 1,3 % sur plusieurs années l’augmentation de leurs dépenses de fonctionnement se demande "comment mettre un million six cent mille euros" sur la table, du fait de l’importance du privé dans la commune et alors qu'il faut compter 1800 euros par an et par enfant en maternelle. A moins de "donner moins au public" puisqu'il dépend de l'Etat. Une position qu'Agnès Le Brun, rapporteure de la commission éducation de l’AMF résume en ces termes : "Qui décide doit payer et qui paie décide." Sur la possibilité pour les petits d'une assiduité différenciée les matins et les après-midis, le ministre répond : "on envoie un message : c’est pour de vrai qu’on va amener les enfants à l’école." 

En ce qui concerne les rythmes scolaires, le ministre de l'Education nationale se garde d'afficher une certitude scientifique sur les 4 ou 4,5 jours et rappelle sa volonté d’aider à "ce qui est bon localement". C'est l'occasion pour lui d’évoquer le "Plan mercredi" dont il dira deux jours plus tard à l'occasion d'une conférence de presse sur le Salon européen de l'éducation, que l'on assiste au "début d'une réussite" (voir ToutEduc ici). Il demande aux communes de ne pas libérer le vendredi après-midi, et rappelle qu' "on a le droit de rétablir le samedi matin, (il y est) plutôt favorable". L’important pour le ministre est de "travailler sur l’absence de césures" entre parents et école, entre Education nationale et municipalités mais aussi entre maternelle et élémentaire, entre CM2 et 6ème, entre 3ème et seconde, et dans le temps scolaire.

Autre question posée, celle des effectifs hors éducation prioritaire, notamment par le maire du Tampon à la Réunion qui demande le dédoublement de tous les CP et des classes de maternelle.

"L’Education nationale est attentive aux taux d’encadrement" déclare le ministre, favorable "à plus d’alliance avec la petite enfance pour le continuum éducatif". Il appelle à une grande concertation sur le statut des AESH de façon que les élèves en situation de handicap soient accompagnés par une même personne tout au long de la semaine.

Michel Delachair

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