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"Les élèves sont seuls face aux écrans" (C. Gautellier, CEMEA devant la mission d'information sur l'Ecole dans la société du numérique)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 16 mars 2018.

Les jeunes sont demandeurs d'adultes avec qui parler de ce qu'ils vivent sur les écrans, en dehors de l'école et de la présence d'adultes : les seuls qu'ils sont rencontrent alors sont ceux qui sont derrière les écrans, et qui, éventuellement, les manipulent à des fins commerciales. C'est ce que Christian Gautellier a répondu aux députés de la "mission d'information sur l'Ecole dans la société du numérique" qui l'entendaient hier 15 mars. Le directeur national des Ceméa (chargé du pôle "médias, éducation et citoyenneté" et président du collectif "Enjeux e medias") plaide pour une "éducation aux risques", de préférence à des interdictions, face à "une urgence éducative".

Avec François Laboulais, chargé de mission "Education aux médias", il détaille le dispositif mis en place en Basse-Normandie depuis plusieurs années, et récemment étendu à la nouvelle région. Il concerne quelque 70 à 80 établissements, 8 à 10 000 élèves qui réalisent "un parcours" en trois ou quatre étapes de deux à quatre heures chacune. Il s'agit de partir de leurs pratiques face aux écrans, quels qu'ils soient, pour les amener à un regard critique, à faire émerger des notions et des problématiques telles que "gratuit vs payant", "privé vs public", "liberté d'expression", mais aussi à "apprendre à se déconnecter". Une petite équipe de 5 ou 6 animateurs va de lycée en lycée, et le budget total est d'environ 200 000€.

Il n'est pas toujours facile de "bousculer" les habitudes des établissements scolaires, qui fonctionnent par tranches de 52 minutes, et qui, du fait des découpages disciplinaires, assignent à chaque personne un rôle, alors que "tout le monde est concerné, y compris l'assistant.e social.e", et que la formation préalable, inscrite au plan académique de formation sur deux journées, s'adresse indistinctement aux enseignants, aux CPE, aux autres personnels, même si le professeur documentaliste joue un rôle essentiel. Ceux qui ont suivi la formation répercutent à leurs collègues. Résultat, les établissements demandent d'eux-mêmes la reconduction du dispositif d'une année sur l'autre. Une douzaine de lycées sont à présent "autonomes" et ne bénéficient plus que d'un suivi de l'équipe des CEMEA.

L'idéal, ajoutent les deux responsables, serait que tous les élèves bénéficient d'au moins un parcours de ce type au cours de leur scolarité, sur 10 à 12 h avec mise en situation de production. Ils font valoir que l'ingénierie est là, pour un coût modeste, qu'elle est disponible immédiatement, testée et améliorée chaque année, et ils demandent pourquoi son usage est limité à une région, et à un niveau...

Le site de la mission ici, voir aussi ToutEduc ici

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