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Voie professionnelle : les inquiétudes du SNUEP et du SNETAA

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 15 mars 2018.

Alors que la concertation sur la réforme de la voie professionnelle se poursuit, le SNUEP-FSU et le SNETAA-FO s’inquiètent de la mise en œuvre des préconisations du rapport Calvez-Marcon. Après avoir été reçu par Jean-Michel Blanquer, le SNUEP a publié un communiqué dans lequel il alerte le ministre de l’éducation nationale sur certaines de ces mesures qui "risquent de déstabiliser fortement la voie professionnelle scolaire sans améliorer les parcours de réussite des jeunes".

Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel souligne notamment que "la mise en place de secondes à ‘familles de métiers’ impliquera inéluctablement une déprofessionnalisation des formations qui sera préjudiciable à l’insertion des jeunes". Il ajoute que : "la généralisation de cette mesure, qui implique de fait la transformation d’un bac pro en 3 ans en un bac pro en 2 ans, déstructurera complètement certaines filières opérantes dont les savoirs professionnels sont reconnus et où les poursuites d’études sont satisfaisantes".

Les modules "insertion professionnelle" et "poursuite d’études"

Le SNUEP signale "sa forte inquiétude concernant le choix d’un module ‘insertion professionnelle’ ou ‘poursuite d’études’ en classe de terminale" et rappelle que "le bac, même professionnel, devait rester le premier grade universitaire et que le choix d’un module plutôt qu’un autre ne devait pas fermer l’accès à une poursuite ou une reprise d’études des jeunes".

Constatant que "la seconde est une classe centrale dans le parcours des jeunes et nécessite des conditions d’études améliorées", le syndicat propose "un dédoublement systématique de tous les enseignements". Il préconise aussi une révision des programmes pour "réintroduire des savoirs généraux et professionnels ambitieux". Face aux difficultés rencontrées par certains LP, le SNUEP demande la mise en œuvre d’une "carte nationale de l’éducation prioritaire".

Le mythe de l’apprentissage

Interrogé par ToutEduc, Pascal Vivier, le secrétaire général du SNETAA, s’inquiète "des faibles marges de manœuvre" apparues lors de son entrevue avec le ministre. Il craint "l’application intégrale du rapport Calvez-Marcon" et constate que Jean-Michel Blanquer "défend toujours l’apprentissage à tout crin". Considérant que c’est "un leurre", il souligne que "la grande différence entre l’enseignement professionnel et l’apprentissage, c’est que l’enseignement professionnel inscrit tous les jeunes alors que le maître d’apprentissage choisit. Nous, on ne trie pas !"

Pascal Vivier ne croit pas à "une augmentation significative du nombre d’apprentis particulièrement dans les PME qui ne sont pas prêtes à accueillir tous les jeunes et notamment ceux qui sont en difficulté". Pour le secrétaire général du SNETAA, "c’est un mythe de croire que l’apprentissage va résoudre tous les problèmes, un mythe qui date de Chaban-Delmas en 1972... Aujourd’hui, on nous parle d’entreprise sociale et formative mais, là encore, c’est un mythe !"

Colette Pâris

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