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L'état des lieux du 2nd degré public (exclusif)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 28 décembre 2017.

Quel bilan pour la rentrée scolaire 2017 dans le second degré public ? La DGESCO a publié un document à usage interne que ToutEduc s'est procuré, et qui donne une "photographie" de l'état des collèges et des lycées. On y voit notamment que, alors que le nombre total des élèves (y compris STS et CPGE) augmente de 39 300 (+0,8%) et le nombre des divisions (ou classes) de 1%. Le nombre moyen d'élèves par division est de 25 au collège (+0,1, mais + 1 sur 10 ans), 30,1 au lycée pré-bac (sans changement cette année mais près de + 2 sur 10 ans), 19,1 dans les lycées professionnels (-0,3, - 0,5 sur 10 ans) et 13,1 en SEGPA (-0,2) . En post-bac, le nombre moyen d’élèves par division continue de diminuer en STS à la rentrée scolaire 2017 (22,4 contre 22,9) et il se maintient en CPGE à 36,7.

En ce qui concerne l'évolution sur 10 ans de la population scolaire, c'est en métropole l'académie de Nantes qui gagne le plus d'effectifs (13 %) suivie de Toulouse et Rennes (10 %), Bordeaux (9 %), Montpellier (8 %), Poitiers, Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble (7 %). Pour leur part, Nancy-Metz et Reims perdent près de 5% de leurs effectifs. Outre-mer, Mayotte voit ses effectifs presque doubler (+ 78 %) et la Guyane gagner 25 % d'élèves supplémentaires. La Martinique en perd 20 %, la Guadeloupe 11 %.  

Cette année, le nombre d'élèves par division est particulièrement élevé dans les collèges de Mayotte (près de 28) et à Paris (près de 27). Il est faible en Guyane (22,5) et dans les académies de Créteil, Orléans-Tours et Reims (24). Dans les lycées d'enseignement général et technologique, il est assez proche de la moyenne nationale (30,1) partout sauf en Corse, Guadeloupe, Guyane, Martinique (27 à 28 élèves par classe). Dans les lycées professionnels, les effectifs sont supérieurs à la moyenne à Mayotte et en Guyane, mais aussi à Amiens et Clermont-Ferrand, ils sont nettement inférieurs en Corse.

En éducation prioritaire, le nombre moyen d'élèves par division reste stable (21,9) alors qu'il progresse hors éducation prioritaire (de 25 à la rentrée 2016 à 25,1 cette année). Hors Outre-mer, c'est en Corse que le pourcentage des élèves en REP et REP+ est le plus élevé (46 %), suivie des académies de Créteil (37 %) et de Lille (33 %). C'est en Bretagne qu'il est le plus faible (6 %). 

Si on considère la taille des établissements, 5 collèges et 1 LP (lycée professionnel) comptent moins de 50 élèves, 49 collèges, 1 LGT (lycée d'enseignement général et technologique) et 5 LP comptent entre 50 et 100 élèves. En revanche, 8 collèges, 271 LGT et 1 LP en comptent plus de 1 500. La taille moyenne des collèges est de 491 élèves, des LGT de 1 081, celle des LP de 416 élèves.

Les redoublements au collège sont stables ou en baisse : 0,5 % en 6ème (0,5 % à la rentrée 2016), 0,3 % en 5ème (comme en 2016), 0,3 % en 4ème (0,4 % en 2016), 2,2 % en 3ème (= 2016).

En ce qui concerne l'âge d'entrée en 6ème, il est de plus de 12 ans pour 0,1 % des élèves de milieux favorisés, de 0,2 (pour les filles) ou 0,3 % (garçons) pour les classes moyennes, et de 0,4 % pour les PCS défavorisées. Pour l'entrée en seconde GT, il est supérieur à 16 ans pour 0,3 % ou 0,4 % pour les enfants des PCS favorisées, 0,7 et 1 % pour les enfants des PCS moyennes et de 1,2 ou 1,6 % pour les PCS défavorisées. En métropole, c'est l'académie de Créteil qui compte le plus d'élèves en retard (16 ans ou plus), près de 12 % pour une moyenne nationale de 8,1 %. En lycée d'enseignement professionnel, parmi les quelque 21 000 élèves issus de CSP favorisées, près de 5 % ont plus de 16 ans, proportion qui frôle les 7 % pour les 76 000 élèves issus de CSP défavorisées. 

En ce qui concerne l'orientation, sur les 631 000 élèves qui étaient en 3ème l'an dernier, 6 % sont passés dans le privé ou dans un lycée agricole, ou en apprentissage (et sont donc sortis des "radars" de la DGESCO), 2 % ont redoublé, 4% sont en 1ère année de CAP, 20 % en seconde professionnelle, 67 % en seconde GT, un taux qui atteint les 77 % à Paris et dépasse les 70 % à Versailles, Rennes et Grenoble. C'est (hors DOM) dans l'académie de Lille que le taux des passages en LP est le plus élevé (26 %). C'est dans l'académie de Lyon (toujours hors DOM) que le pourcentage d'élèves de seconde GT qui passent en 1ère technologique est le plus fort (près de 25 %, un point de plus que Créteil, pour une moyenne  nationale de 22 %). 

A noter que la proportion des filles dans une formation professionnelle du secteur production est de 14 % en moyenne nationale, mais elle est de 22,5 % à Paris, et, à l'inverse, frôle les 11 % à Lille et les 10 % à Mayotte. Dans le secteur des services, elles sont majoritaires, 63 % en moyenne nationale, 70 % à Rouen et à la Guadeloupe.

En ce qui concerne le latin et le grec, le nombre des élèves concernés décroît avec le niveau. Ils sont 18,8 % en 5ème (119 000, dont 2 200 s'initient à la fois au latin et au grec), 17,5 % en 4ème, un peu plus de 14 % en 3ème, près de 5 % en seconde (3,8% de latinistes, 1,1 % d'héllenistes). Sur les 306 000 élèves de terminale, 13 300 font du latin, 3 500 du grec.

Au collège, 94 % des élèves de 6ème prennent anglais en 1ère langue, 5 % allemand, 0,6 % espagnol. En 5ème, ils sont 73 % à prendre espagnol en LV2, 14 % à prendre allemand, 4,5 % à prendre anglais. Au total, au collège, ils sont encore 4,7 % à apprendre l'italien, 0,5 % le chinois, 0,2 % l'arabe... 

En série S, pour leur enseignement obligatoire au choix, 87% des élèves choisissent SVT plutôt que sciences de l'ingénieur. Pour leurs enseignement de spécialité, ils prennent SVT (39 %), mathématiques (24 %), physique-chimie (21 %), informatique (12 %). Pour leurs enseignements facultatifs, latin (6 %), grec (1 %), LV3 (5 %), EPS (4 %). En L, pour leurs enseignements de spécialité, ils prennent "langue vivante renforcée" (41 %), arts plastiques ou "droit et grands enjeux du monde contemporain" (13 % chaque), théâtre (6 %), cinéma (5 %). Viennent ensuite la LV3, la musique, la danse, les arts du cirque, le latin et le grec (0,4 et 0,1%), qui ont davantage de succès en enseignements facultatifs (4 et 1 %) mais moins que la LV3 (14 %). En série ES, les élèves choisissent en enseignement de spécialité les mathématiques (47 %), les sciences sociales et politiques (39 %) et économie approfondie (13 %). En enseignement facultatif, vient en tête la LV3 (7 %), suivie de l'EPS (3 %), des arts plastiques et du latin (2 %). 

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