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Une campagne "Justice pour les jeunes isolé.e.s étranger.e.s". Les dangers de l'état d'urgence pour les mineurs (SNPES-PJJ)

Paru dans Scolaire, Justice, Orientation le mercredi 06 septembre 2017.

"Un certain nombre de jeunes [sont] exclu.e.s de toute forme de scolarisation ou de formation", constatent associations et syndicats qui lancent une campagne "Justice pour les jeunes isolé.e.s étranger.e.s". Pour ceux qui ont moins de 16 ans, "la situation devrait être simple", et "pour ceux/celles qui ont plus de 16 ans, de nombreux textes ou jurisprudences imposent à l’administration de les faire bénéficier d’une formation". Mais sur le terrain, "les choses se passent autrement et de nombreux.ses jeunes isolé.e.s se voient quotidiennement refuser l’accès à la scolarisation ou à la formation". Sont plus particulièrement dénoncées de très nombreuses villes, "Nantes, Orléans, Bergerac, Paris (où 50% des jeunes isolé.e.s étranger.e.s ne sont pas accueilli.e.s), Annecy, Rouen, Amiens" où "des associations refusent de laisser faire, et mènent avec les jeunes concerné-e-s les recours et les démarches d’inscription"; elles "font appel à la solidarité pour trouver un hébergement, collecter les fournitures scolaires nécessaires". Parmi les signataires, la Ligue des droits de l'Homme, la Fédération des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s, la Ferc-CGT, la FSU, le Réseau éducation sans frontières, le MRAP, la FCPE, les Enseignants pour la paix, le GISTI, DEI-France, la CIMADE, Sud Santé Sociaux, Médecins du monde, le Syndicat de la magistrature...

Lors de la conférence de presse de rentrée de la FSU (voir ToutEduc ici), la FSU dénonce l'attitude de mairies qui demandent pour inscrire les enfants des certificats de domicile et, pour le 2nd degré, la longueur des délais entre le passage par un Casnav et l'inscription effective dans un établissement.

Pour sa part, le SNPES-PJJ dénonce l'absence de prise en compte des mineur.e.s dans le cadre de l'état d'urgence et des lois anti-terroristes qui prévoient des restrictions à "la liberté d'aller et venir, de se réunir, de manifester...", renforcent "les possibilité de contrôles d’identité, de palpation, de fouilles de bagages ainsi que l’usage des armes par les forces de l’ordre" et alourdissent les peines "pour outrage et rébellion à leur encontre". Le syndicat FSU de la Protection judiciaire de la Jeunesse dénonce "les risques de bavures, de violences policières, d’abus de pouvoir et de contrôles au faciès dont les premières victimes sont majoritairement les jeunes issu.e.s des quartiers populaires". Il demande que soit pris en compte "la problématique inhérente à l'adolescence" alors que "les actes de provocation ne sont plus appréhendés comme tels mais directement pénalisés" et que "les attitudes parfois extrêmes que peuvent momentanément adopter des jeunes" sont perçues "comme des actes de radicalité dangereuse". Le SNPES dénonce aussi la mise à contribution des travailleur.euse.s sociaux.ales "pourtant soumis au secret professionnel, pour fournir des renseignements, des craintes, des ressentis".

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