Petite enfance: les propositions du Réseau des Villes éducatrices
Paru dans Petite enfance, Scolaire le mardi 02 février 2010.
Les 0-6 ans représentent un "enjeu de société". C'est le message principal des "Assises de l'éducation sur la petite enfance, qui se sont tenues à Strasbourg le 29 janvier, et qui étaient organisées par la Ville et le RFVE (Réseau français des Villes éducatrices). Leur accueil relève donc du service public, ce qui l'exclut du champ de la concurrence, et suppose "la définition d'un cadre de référence inscrit dans la loi". En attendant, les acteurs réunis à Strasbourg proposent une "Charte de qualité" portant notamment "sur la qualification des professionnels", les locaux, et la "coopération entre les professionnels de la petite enfance et de l’école maternelle autour d’un passage progressif à l’école, en fonction des intérêts de l’enfant".
Ils estiment de plus que "la question de l’avancée de l’âge de l’instruction obligatoire avant six ans doit être l’objet d’un débat national" et que "le libre choix des parents pour la scolarisation des 2-3 ans doit être garanti", le projet éducatif de l’école maternelle devant "s’articuler avec le projet éducatif local global de son territoire".
Ils proposent "un plan national de 5 ans visant à répondre au besoin de 300 000 places d’accueil collectif pour les 0-3 ans", soit un investissement "de l’ordre de 10 milliards d’euros et un coût annuel de fonctionnement "de l’ordre de 4,5 milliards".
Pour les assistantes maternelles, il faut "généraliser les relais" qui "associent parents et assistantes maternelles" et leur "assurer des formations devant déboucher sur des CAP petite enfance".
Ils demandent également un allongement du congé maternité, tandis que le congé parental serait ramené à une année, mais mieux rémunéré. Ils réaffirment que "les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants".