Coût de l'éducation: le poids des collectivités s'accroît
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le lundi 01 février 2010.
Les collectivités territoriales sont le deuxième financeur de la DIE (dépense intérieure d'éducation), à hauteur de 25,2%, et leur part a augmenté de 10 points en 20 ans. La part de l’État est passée de 69,5 % à 60,6%. Au total, la France a consacré en 2008, 129,4 milliards d’euros à son système éducatif, soit 6,6% du PIB. Ce sont quelques uns des enseignements de la dernière "note d'information" publiée par le ministère de l'Education nationale sur le "Coût de l'éducation en 2008".
Ce sont les élèves des classes préparatoires qui "coûtent" le plus cher, 14 510 euros, contre 5 310 pour un élève de maternelle et 8 000 en collège. Le premier financeur est le ministère de l'Education nationale (54%), accompagné d'autres ministères, pour 6%. Le coût total des maternelles est de 13,5 milliards, de l'élémentaire de 24,2, du collège de 26,9, des lycées généraux et technologiques, de 16,3, des lycées professionnels de 9, de l'enseignement supérieur der 24,2, de l'apprentissage de 2,7 et de la formation continue, 12,5. Les trois quarts de la dépense globale sont consacrés à la rémunération des personnels.
En ce qui concerne les collectivités, elles ont vu au cours des trois dernières années, leur poids s’accroître "du fait du rattachement des personnels techniciens et ouvriers de service (TOS) à la fonction publique territoriale", et leur effort "est nettement supérieur aux dotations allouées" pour compenser les transferts de charges.
"Les ménages, avec 7,9 % du financement initial, avant transfert des bourses (…) et de l’ARS (…), viennent en troisième position dans le financement de la DIE". Leur part a baissé de trois points depuis 1980, "en raison de l’augmentation des bourses et aides qui sont attribuées par l’État et les collectivités locales."