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Les "désobéisseurs": "la chienlit" pour Luc Chatel (France Inter)

Paru dans Scolaire le dimanche 24 janvier 2010.

L'émission du dimanche matin sur France-Inter, "Interception", était ce dimanche 24 janvier consacrée aux "désobéisseurs", ces enseignants qui ont fait savoir qu'ils refusaient d'appliquer la "réforme Darcos" de l'école primaire. Pour Luc Chatel, la désobéissance est "incompatible avec l'essence même du métier d'enseignant", puisqu'un professeur "se fait respecter de ses élèves", leur demande de lui obéir, et ne peut pas donner "l'exemple inverse". La liberté pédagogique qui leur est reconnue ne peut pas justifier "la volonté de revenir sur une réforme voulue par les pouvoirs publics". Il ajoute: "Nous ne sommes pas loin de postures anarchiques", un fonctionnaire doit "obéir à des instructions, des règles", "sinon, c'est la chienlit, ce n'est plus la République." Pour lui, les désobéisseurs se sont "trompés de métier", ils n'ont pas perçu quelles étaient les obligations liées à leur statut.

Alain Désobéisseurs: "notre résistance ne pénalise aucunement nos élèves" (A. Refalo), présenté comme le "chef de file" des désobéisseurs", fait valoir que "depuis 20 ans, [il a] parfaitement appliqué les réformes" et conteste qu'il ait pu se tromper de métier. Pour lui, les fonctionnaires "ont une conscience" et "des convictions". "Nous ne sommes pas des robots", et "nous sommes soucieux de la réussite des élèves. Nous faisons ce métier avec le souci de former des citoyens qui sachent lire, écrire compter mais aussi penser..."

Philippe Meirieu n'aime pas le mot "désobéisseur", mais défend l'idée que tout pédagogue résiste par nature à la fatalité, demande que ces enseignants "soient entendus", "associés à réflexion..." Il cite Jean-Luc Godard, "c'est la marge qui tient la page" et rappelle que "ce sont toujours les gens un peu remuant, insoumis qui font bouger les choses", et qu'on peut toujours les faire taire, et avoir la paixu, mais "la paix des cimetières".

L'émission donne aussi la parole à d'autres "désobéisseurs" (Erwann Redon, Fabien Cazals) qui expliquent le sens de leur action, à un inspecteur d'académie qui la conteste, à Jean-Paul Brighelli qui justifie la "réforme Darcos" de l'école primaire dont il dit être l'un des inspirateurs et au SE-Unsa qui conteste l'action individuelle.

Le site de l'émission est particulièrement riche en références bibliographiques et en liens sur des documents utiles. 

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