Les propositions du SNALC pour le lycée et le bac
Paru dans Scolaire le mardi 25 octobre 2016.
A l'occasion de son congrès, le SNALC présente son projet pour le lycée et le baccalauréat. Le syndicat FGAF des lycées et collèges avait déjà présenté son projet pour le collège (ici) et des indications pour l'école primaire, il fait aussi des propositions pour l'université et évoque "sa volonté de traiter l'ensemble du système scolaire comme un tout". En ce qui concerne "le lycée de tous les savoirs", il conserve les trois voies, générale, technologique et professionnelle. La dernière ne change pas fondamentalement, sinon que les élèves font le parcours qui les mène au baccalauréat en trois ans ou en quatre ans. Ceux qui ont quelques difficultés bénéficient en effet d'une première année de découverte de la formation professionnelle et des métiers.
Pour les deux premières voies, les élèves ont un tronc commun (mathématiques*, histoire-géographie, EPS, LV1 et LV2) et ils choisissent, dès la seconde, deux majeures et deux mineures parmi plusieurs disciplines : français, mathématiques, physique-chimie, SVT, SES ou droit & gestion ou art, latin ou langue vivante renforcée ou littérature. Ils choisissent de plus des options (SES, droit & gestion, LV3 ou LV renforcée, latin, grec, art, sciences de l'ingénieur, EPS, biotechnologie, santé et social, sciences de l'ingénieur et création technologique). En première, l'élève peut inverser majeures et mineures. Cette gamme permettrait la construction de parcours qui n'existent pas actuellement, comme "français-maths".
Les élèves passent le baccalauréat à la fin du 2ème trimestre ou au début du 3ème, peut-être pendant les vacances de printemps. François Portzer et Jean-Rémi Girard (président et vice-président du syndicat) considèrent en effet que l'examen ne joue actuellement aucun rôle dans l'orientation des élèves, qui est décidée avant le début des épreuves. Il deviendrait déterminant. Ainsi, un élève qui voudrait faire une licence de mathématiques ne pourrait s'inscrire à l'université en mathématiques que s'il a un résultat correct, peut-être 12/20 à l'épreuve correspondante. Le bac servirait donc à la sélection des étudiants en licence. Les élèves qui n'auraient pas obtenu directement leur admission à l'université pourraient passer un examen d'entrée. Les bacheliers issus de la voie professionnelle devraient obligatoirement passer cet examen tout comme ceux de la voie technologique qui seraient désireux de faire une licence non technologique. Le SNALC propose de revenir sur l'idée de quotas à l'entrée en STS pour les élèves de la voie professionnelle, mais ceux-ci pourraient passer par des classes préparatoires aux études supérieures.
Le troisième trimestre de terminale serait consacré à la préparation de cet examen pour ceux qui devraient le passer ou à assurer la transition avec l'enseignement supérieur, ou à des stages en entreprise. Interrogé par ToutEduc, Jean-Rémi Girard estime que ce serait réalisable dans le cadre des obligations de service hebdomadaires des enseignants.