Les voeux de N. Sarkozy au monde de l'éducation et de la recherche: nous avons "le devoir d'être innovants"
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 11 janvier 2010.
Nicolas Sarkozy présentait ce lundi 11 janvier, ses voeux "au monde de l’éducation et de la recherche". La vidéo de son discours se trouve sur le site de l'Elysée. Le président de la République ne dissocie pas enseignement scolaire, enseignement supérieur et recherche, et évoque la construction d'une société de la connaissance. Pour lui, nous ne souffrons pas d'un excès, mais d'un manque de science. Il est revenu sur le "mouvement de profonde transformation" qui a marqué les deux années passées.
En ce qui concerne l'enseignement scolaire, nous avons, dit-il, le "devoir d'être innovants", et de promouvoir les expérimentations. Il cite en exemples "la malette des parents" mise en place par l'académie de Créteil avec le soutien du fonds d'expérimentation pour la Jeunesse, et le développement des nouvelles technologies, auquel aidera le grand emprunt. Il estime que deux principes "inséparables" ont présidé aux réformes mises en oeuvre, excellence et égalité des chances.
Evoquant "l'ouverture sociale des élites", le président qualifie d' "invraisemblables" et de "parfaitement déplacées" les réticences des grandes écoles à s'ouvrir aux boursiers. Il s'oppose aux quotas, mais juge nécessaire une diversification des modes d'accès, et évoque des concours spécifiques pour les bacheliers technologiques candidats aux écoles d'ingénieurs et les admissions parallèles. Il demande que s'ouvre un dialogue, mais menace d'utiliser "d'autres moyens" si les résultats ne sont pas au rendez-vous. La médecine et le droit doivent également élargir leur recrutement. Parmi les 20 000 places qui seront ouvertes dans des internats d'excellence, sans qu'il précise à quelle échéance, le président indique que certaines iront aux élèves des classes préparatoires.
Nicolas Sarkozy estime que le recrutement des enseignants au niveau master rend "incontournable" une revalorisation "significative" des débuts de carrière et une "revalorisation de la condition enseignante". Il se "déclare impressionné par la capacité du monde de l'éducation à comprendre les enjeux et à épouser les changements" et s'inscrit en faux contre l'idée qu'il constitue "un bastion de conservatisme". Il apporte son soutien "total" à Luc Chael et à Valérie Pécresse.