Et si la pauvreté faisait barrage à la mobilité scolaire? (E. Davidenkoff)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 08 janvier 2010.
"Pour les enfants de milieu populaire et issus de l’immigration, la réussite scolaire se paie au prix fort. Car, si l’école ouvre sur le monde, elle bouleverse tous les repères. La réussite se fait contre ce qu’on est, contre son milieu, contre ses copains… C’est aussi pour cela que la réussite reste toujours fragile, résulte toujours de parcours improbables.” Sur son blog, Emmanuel Davidenkoff cite Smaïn Laacher, auteur de "L’institution scolaire et ses miracles" (La Dispute, 2005) et Didier Eribon (Retour à Reims, Fayard, 2009) qui insiste, lui, sur la difficulté d'intégrer les codes de l'école et "“l’ignorance des hiérarchies scolaires" qui conduit à faire les choix "les plus conte-productifs, à élire les parcours condamnés, en s’émerveillant d’avoir accès à ce qu’évitent soigneusement ceux qui savent”.
Cette réflexion, en écho à la polémique sur l'accès des boursiers aux "Grandes écoles", rappelle que c'est l'ordre social, et non pas seulement l'ordre scolaire, qui est en cause.