Grève des animateurs : "un bilan très positif", mais sans évaluation du nombre des grévistes (SEP-UNSA)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 05 septembre 2016.
Plusieurs syndicats de l'animation appelaient, pour la première fois au niveau national, à la grève et à manifestation ce lundi 5 septembre. Ils dénonçaient essentiellement le décret du 1er août 2016 qui pérennise des taux d'encadrement dérogatoires pour les activités périscolaires générées par la réforme des rythmes scolaires, un animateur pour 14 enfants de moins de 6 ans (au lieu de 10) et un animateur pour 18 mineurs de plus de 6 ans (au lieu de 14), mais aussi pour une meilleure reconnaissance des professionnels de l'animation et pour une amélioration du dialogue social au sein du ministère en charge de la Jeunesse. Interrogée par ToutEduc, Marie Baggio, secrétaire générale adjointe du SEP-UNSA reconnaît qu'il est "très difficile d'avoir des chiffres" de participation à la grève, mais elle n'en estime pas moins que "le bilan de cette journée est très positif". La mobilisation médiatique et sur les réseaux sociaux a été forte et a contribué à rendre public le débat, fait-elle valoir. Elle évoque des rassemblements pouvant dépasser la centaine de manifestants à Montpellier, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Périgueux, Lorient, Dijon, Villeurbanne...
"Mais c'est un secteur compliqué à mobiliser", beaucoup d'animateurs ont des contrats précaires, et sont en cours de signature de leur CDD. Dans les petites villes, ils subissent facilement les pressions des élus, et ils "craignent de se montrer". De plus, la CGT a quitté l'intersyndicale, qui regroupe la CFDT, la CFTC, la FSU et l'UNSA pendant les vacances pour lancer un autre appel à la grève, le 19 septembre.