Médecine scolaire et éducation à la sexualité : les médecins et les infirmiers demandent des moyens (syndicats UNSA)
Paru dans Scolaire le jeudi 23 juin 2016.
Le syndicat UNSA des médecins scolaires lance un "appel au Premier ministre" pour sauver la médecine scolaire. Le SNMSU attend le rapport du SG MAP (le secrétariat général de la modernisation de l’action publique) dont la publication "est différée de mois en mois" car "son contenu semble déranger l’administration de l’Éducation nationale". Il y serait réaffirmé que la médecine scolaire est "un levier incontournable pour une politique de santé de l’enfant et l’adolescent à l’école" et qu'y soit préconisé "un alignement du statut des médecins de l’Éducation nationale sur celui des autres corps équivalents". Le syndicat souligne aussi que, "avec moins de 1000 médecins pour 12 millions d’élèves", leur mission est "impossible" tandis que la ministre de l'Education nationale "se mure dans le silence".
Pour sa part, le SNIES, le syndicat UNSA des personnels infirmiers, rappelle que "seule une petite minorité de jeunes bénéficient tout au long de leur scolarité des 3 séances annuelles obligatoires d'éducation à la sexualité au sein des établissements scolaires, comme le prévoit la loi". L’organisation de ces séances "nécessite des créations de postes infirmiers à l’Éducation nationale" et "une planification des heures d’éducation à la sexualité dans l’emploi du temps des élèves", mais aussi que soit prévu un budget pour rémunérer les intervenants.
A noter que Laurent Escure, présentant ce 23 juin, la 4ème édition du baromètre de l'UNSA-Education, a estimé que la médecine scolaire est l'un des "sujets de crispation" que revèle cette enquête (ici).