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Métiers de l'éducation : Ca va un petit peu mieux (Baromètre UNSA-Education)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 23 juin 2016.

Quelque 25 000 agents de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de l'Enseignement agricole, de Jeunesse et Sports, voire du secteur privé associatif, le plus souvent des sympathisants de l'UNSA, mais pas nécessairement, ont répondu au questionnaire en ligne de la fédération, un chiffre en constante progression depuis la première édition du baromètre en 2013 (voir aussi ToutEduc ici), signale Laurent Escure. Le secrétaire général de l'UNSA-Education en présentait à la presse, ce 23 juin, les principaux enseignements.

Il note que "l'actualité sociale n'en impacte pas les résultats". Outre les réponses aux questions fermées, tout un chacun pouvait porter témoignage de leurs motifs de satisfaction (8 000) ou de colère (11 000). Or ils ne sont que "quelques dizaines" à citer la loi El Khomri. En ce qui concerne les professeurs des écoles, seuls 8 % évoquent les problèmes posés par la réforme des rythmes scolaires, mais plutôt pour se plaindre de relations avec la municipalité. De même sur la réforme du collège, 15 % des enseignants concernés portent un regard critique, mais pour dire qu'elle ne va pas assez loin, ou pour demander davantage d'accompagnement. Laurent Escure estime d'ailleurs que ce résultat confirme l'enquête du Web pédagogique (voir ToutEduc ici) et il trouve normal que l'inquiétude augmente à mesure que l'échéance approche.

Un agent sur 4 en accord avec les choix politiques faits dans leur secteur

Les répondants "aiment la profession qu'ils exercent" (93 %), ils sont "heureux de l'exercer" (83 %) et les missions qu'ils exercent "ont du sens pour eux", mais sur ce dernier item, c'est nettement moins vrai des personnels de Jeunesse & Sports et des personnels du CNED ou de Canopé. Et surtout, seuls 30 % des enseignants recommanderaient ce métier à un jeune de leur entourage. Ils ne sont que 15 % (tous secteurs confondus) à penser que leurs conditions de travail se sont améliorées et ils ne sont que 16 % à penser que leur rémunération "est à la hauteur de leur qualification".

Qu'ils soient 26 % à se déclarer "en accord avec les choix politiques faits dans leur secteur d'activité" semble pourtant plutôt positif à Laurent Escure, qui compare à la moyenne des Français. Le "ça va mieux" se voit "un peu", estime-t-il. Il constate que le pouvoir d'achat et les perspectives de carrière restent en tête des préoccupations, mais la revalorisation de l'ISAE, du point d'indice et les mesures prises dans le cadre du PPCR ne se concrétisent pas encore sur le bulletin de salaire, tandis qu'en termes de conditions de travail, "on n'a pas retrouvé le niveau d'avant les purges du quinquennat précédent".

Des sujets de crispation

Le responsable syndical note "deux sujets de crispation", la médecine scolaire et le travail social dans les établissements scolaires d'une part, l'encadrement d'autre part. Sur le premier thème, il est particulièrement inquiet de l'impasse dans laquelle se trouvent les médecins scolaires qui ne pourront, vu leur nombre, réaliser la visite médicale des enfants de 6 ans, pourtant prévue par les textes. Il faut créer des postes, mais il faut surtout les pourvoir, alors qu'ils sont les médecins "les moins bien payés de la fonction publique".

Sur le second, il constate "un angle mort de la refondation". D'ailleurs, lors des journées qui lui étaient consacrées début mai, "personne n'a évoqué le pilotage de la refondation, la conduite du changement". Mais il ajoute que "certains syndicalistes" ont alimenté un discours de défiance à l'égard des personnels de direction, amenant les enseignants à se considérer non pas comme "des ingénieurs de l'éducation", travaillant en équipe, mais comme des "techniciens spécialisés" (pour ne pas dire des OS), ne voyant que leur tâche et sans vision globale.

Le détail du baromètre ici

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