"Nuit debout" propose une remise en cause des hiérarchies dans l'Ecole
Paru dans Scolaire le lundi 16 mai 2016.
La "commission Éducation de Nuit Debout Paris" a adopté, "le 65 mars" son manifeste. Il est publié sur le site "Questions de classe(s)". Elle dénonce le caractère "violent et inégalitaire" du système éducatif français qui "ne se contente pas de refléter les inégalités sociales existantes mais les perpétue et les aggrave" et elle invite les "Nuit Debout" à "se battre pour une éducation émancipatrice, qui développe l’esprit critique des élèves, qui favorise leur autonomie et leur épanouissement personnel".
Ce texte est l'occasion pour les militants d'affirmer leur conviction "que les élèves sont tous et toutes également capables de tout", mais que cela suppose des "pédagogies émancipatrices", une critique de la hiérarchisation des savoirs, une remise en cause "des filières, notamment des trois voies du lycée et des classes préparatoires". Quant à la démocratisation des "lieux de l’éducation", elle suppose que "tous les travailleurs, toutes les travailleuses", mais aussi "tous les usagers" aient "le droit de prendre part aux décisions qui affectent l’École". Les programmes scolaires doivent évoquer "les identités multiples des élèves". La commission dénonce d'ailleurs "les usages stigmatisants du principe de laïcité".
La commission demande aussi "la titularisation de tous les travailleurs et toutes les travailleuses précaires et l’arrêt immédiat du recours aux contrats précaires dans l’Éducation", "une augmentation de tous les salaires", une "baisse significative des effectifs", la fin du "financement public de l’École privée". Elle demande aussi pour les familles des logements dignes et des titres de séjour, car "tous les lieux où vit l’enfant sont des lieux d’éducation".
Le site de la Commission Éducation ici, le texte du manifeste ici