Quartiers de la politique de la ville : 22% des élèves en retard scolaire à l'entrée en sixième (Insee)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 06 mai 2016.
"La réussite scolaire est plus faible qu’ailleurs", constate l'Insee au sujet des 1 300 quartiers de la politique de la ville en France métropolitaine. Au total, 4,8 millions de personnes vivent dans ces zones. Plus jeunes que la moyenne de la population urbaine, elles sont fréquemment touchées par la pauvreté : 42 % ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (11 871 euros annuels en 2012).
Il s’agit aussi plus souvent de familles nombreuses, monoparentales et/ou d’étrangers. "Au-delà de la pauvreté monétaire, cette population s’insère difficilement sur le marché du travail et manque de formation et de qualification", souligne l'Insee. Un quart des ménages y perçoit des allocations chômage et parmi les personnes ayant un emploi, une sur cinq a signé un contrat précaire (CDD, apprentissage, intérim, stages).
Un retard scolaire plus fréquent
Le retard scolaire à l’entrée en sixième est plus fréquent (22%) dans ces quartiers que dans ceux des zones urbaines - communes ou ensemble de communes - les contenant (12%). Au total, plus d'un quart des élèves (29%) en retard scolaire dans les unités urbaines "englobantes" relèvent d'un quartier de la politique de la ville.
En Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, dans ces quartiers, 80% ou plus des habitants non scolarisés (de 15 ans ou plus) sont sans diplôme ou dotés d'un diplôme inférieur au baccalauréat. En Bretagne, Pays de la Loire et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, ce taux reste légèrement inférieur (aux alentours de 75%), mais l'écart avec les zones urbaines environnantes s'avère particulièrement marqué.
L'étude est consultable ici
Diane Galbaud