L'effet Charlie au Québec aussi (Le Devoir)
Paru dans Scolaire le dimanche 18 janvier 2015.
"C’est certain que ces événements (l'attentat contre Charlie, ndlr) ont eu des répercussions dans nos écoles", affirme le Québécois Jean-Michel Nahas, porte-parole d'une Commission scolaire de Montréal "où sont inscrits des élèves originaires de plus de 150 pays", note sur son site le quotidient Le Devoir, qui ajoute avoir constaté "un certain malaise dans quelques écoles montréalaises, et leur clientèle multiethnique".
Au collège Mont-Royal, "certains commentaires offensants ont été murmurés dans les couloirs", même s'il s'agit d'une "ultraminorité" selon le directeur. Dans une école privée, qui n'a connu "aucun débordement", mais où les enseignants sont demeurés à l’écoute, plusieurs élèves "se sentent un peu ciblés" et "sont malheureux d’être étiquetés du fait qu’ils portent un voile ou qu’ils sont arabes ou musulmans". Une enseignante de l'UQAM (Université du Québec à Montréal), Maryse Potvin, "croit qu’il est important de faire parler les élèves et de les laisser s’exprimer sur le sujet de façon encadrée". Elle suggère de faire écrire aux élèves "une lettre aux familles des victimes (qui ne sont pas seulement celles des membres de Charlie Hebdo)". Mais elle ajoute que "les enseignants ne sont pas toujours bien outillés".
Le contexte est marqué par la proposition du gouvernement péquiste (québécois) de mettre en place une charte de la laïcité. "Ça ne va pas jusqu’à de la violence, mais on constate que certains démontrent leur foi avec plus de rigueur qu’auparavant. Certains sont plus pratiquants." Il est également marqué par un fait divers, un adolescent a commis un vol à main armée "pour pouvoir s’acheter un billet d’avion vers un pays soumis à la loi islamique"
L'article du Devoir ici