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L'OCDE : viser l'équité, développer l'accueil de la petite enfance et l'auto-évaluation des établissements

Paru dans Petite enfance, Scolaire le dimanche 18 janvier 2015.

"Les systèmes éducatifs doivent viser l’équité et la qualité (...) Un système éducatif est équitable dès lors que la situation personnelle ou sociale d’un élève, par exemple son sexe, son origine ethnique ou son milieu familial, ne l’empêche pas de réaliser son potentiel à l’école (égalité des chances) et que tous les individus acquièrent au moins un niveau minimum de compétence (inclusion)." Ces définitions fondent les politiques préconisées par l'OCDE, et que l'organisation internationale rappelle dans un document publié ce 19 janvier et consacré aux "réformes en marche".

Elle ajoute que "l’investissement dans l’équité devrait être considéré comme une priorité parce qu’il est rentable pour les économies, la société et les individus" et que, "dans les pays de l’OCDE", cette question de l’équité et de la qualité du système éducatif "demeure un enjeu majeur", surtout si l'on songe qu'il ressort de l'édition 2012 de l’enquête PISA "que près d’un élève de 15 ans sur cinq a obtenu un résultat inférieur au niveau 2 – qui est le niveau seuil – en mathématiques, c’est-à-dire n’a pas acquis les compétences minimales requises pour trouver sa place dans la société contemporaine, et que cette proportion a progressé légèrement (0,7 point de pourcentage, en moyenne) entre 2003 et 2012".

L'EAJE améliore les résultats scolaires

C'est particulièrement vrai en France. Notre pays enregistre "des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE en compréhension de l’écrit, et dans cette moyenne en mathématiques et en sciences", mais le milieu socio-économique exerce une plus grande influence sur les résultats en mathématiques des jeunes de 15 ans, et cette influence s'est accrue. C'est d'ailleurs vrai dans d'autres pays: "le nombre d’élèves défavorisés plus exposés à un risque de mauvais résultats a augmenté". Comment lutter contre ce phénomène? "L’un des moyens auxquels les pays font appel pour améliorer l’équité et la qualité consiste à créer des services d’EAJE" (accueil des jeunes enfants, voir ToutEduc ici): "Il est établi que les enfants qui bénéficient de ces services obtiennent généralement de meilleurs résultats scolaires par la suite (...) Les élèves qui n’ont pas bénéficié d’une éducation préscolaire sont 1,84 fois plus susceptibles de se situer à l’extrémité inférieure de la répartition des élèves en fonction de la performance". C'est ainsi que "la Finlande a réformé le programme de l’éducation préprimaire  et prépare, pour 2016, une réforme des programmes plus vaste, qui touchera les niveaux préprimaire, primaire et secondaire" et que "la Corée a introduit le programme Nuri, qui est commun à l’accueil en crèche et à la maternelle".

Autre moyen de lutte, "mieux faire connaître l’auto-évaluation des établissements d’enseignement et renforcer sa place au sein des systèmes scolaires", sans négliger pour autant les évaluations externes qui "peuvent apporter plus de profondeur et d’ampleur aux auto-évaluations"

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