Après les attentats, faire des lycées des lieux de vie et de débat (organisations lycéennes)
Paru dans Scolaire le lundi 12 janvier 2015.
Un lycée n'est pas seulement un lieu de transmission des savoirs, ce doit être un lieu de vie et de débat, car seul le débat permet de déconstruire les amalgames. C'est la position commune exprimée par les trois organisations de lycéens, le SGL, l'UNL et la FIDL. Elles ont été reçues ce lundi 12 janvier par la ministre de l'Education nationale qui "les a entendus et les a rassurés", affirme Zoia Guschlbauer (FIDL). "Nous devons nous réapproprier notre éducation", estime pour sa part Eliott Nouaille (SGL) qui nuance son propos en soulignant l'importance de "l'éducation aux médias", tandis que Naïm Shili (UNL) insiste sur la nécessité de revaloriser l'ECJS.
Pour lui, les organisations lycéennes doivent "mettre de côté leurs divergences" et animer ensemble un site qui aide les élèves à "lutter contre les théories complotistes". Elles doivent aussi soutenir les initiatives prises par les lycéens, comme ceux de Bordeaux qui organisent une marche sur Paris, dès demain 13 janvier (avec le soutien de la FIDL). Et si les établissements doivent donner des cadres aux débats, leur rôle est "d'émanciper" leurs élèves qui doivent aussi "redonner vie aux quartiers", débattre hors les murs des lycées, et ne pas laisser seuls ceux de leurs camarades qui se sentent "abandonnés", "délaissés" et qui sont dès lors tentés d'entendre des discours anti-républicains.
Sur la réception par la ministre de l'Education nationale des organisations syndicales et des parents, voir ToutEduc ici et ici.