Tribunes

Que reste-t-il des années Blanquer ? L'analyse du recteur D. Bloch, 3ème chapitre : l’enseignement professionnel.

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 09 août 2023.

ToutEduc publie bien volontiers le 3ème volet du bilan des années Blanquer dressé par le recteur Daniel Bloch, réputé être "le père du baccalauréat professionnel". Les opinions exprimées n'engagent toutefois, et selon la formule consacrée, que leur auteur. Les intertitres sont de la rédaction.

Dès sa nomination comme ministre de l’Éducation nationale, en mai 2017, Jean-Michel Blanquer annonce qu’il engagera un grand plan de "transformation de la voie professionnelle" dont il entend bien "retrouver l’attractivité et développer l’efficacité". Cinq années plus tard, un constat – implicite - d’ échec est dressé par le président de la République qui, de fait, reprend le dossier en main. Ici, comme pour l’enseignement primaire, de bonnes intentions mais de mauvaises solutions.

Chacun s’accorde sur le fait que l’enseignement professionnel secondaire doit être profondément remanié, compte tenu – mais pas seulement - des trop faibles taux d’emploi des lycéens qui en sont issus : alors que la moitié des sortants 2021 au niveau du CAP étaient, six mois plus tard, en poursuite d’études, seulement un quart (24 %) de ceux immédiatement disponibles sur le marché du travail avaient un emploi : un taux en forte baisse par rapport à ce qu’il était en 2017, soit 31,9 %. Le paysage n’est guère plus favorable pour le baccalauréat professionnel où 37 % seulement des sortants de 2021 présents sur le marché du travail étaient en emploi six mois plus tard. Là encore un taux en baisse : en 2017, il était de 47,7 %. On ne peut donc que le constater : de 2017 à 2021, les conditions d’accès à l’emploi des sortants des lycées professionnels se sont dégradées, alors que les réformes engagées en 2017 auraient dû apporter leurs premiers fruits. Certes, la politique conduite par Jean-Michel Blanquer en matière d’enseignement professionnel n’est pas, en elle-même, responsable de cette dégradation. Mais elle n’a pas réussi à l’enrayer. Les réformes portées par Jean-Michel Blanquer n’ont traité qu’à la marge le cœur du problème. Il eût fallu des mesures d’une tout autre ampleur.

Une baisse aussi pour les apprentis en CAP

On ne peut traiter des formations en lycées professionnels sans faire simultanément référence à celles assurées par les CFA (dentres de formation d’Apprentis). Parmi les sortants des CFA présents sur le marché du travail, six mois après leur sortie de 2021, 58 % sont en position d’emploi pour les formations conduisant au CAP, un taux en baisse par rapport à ce qu’il était en 2017 (62,8 %). Une situation qui ne peut être qualifiée non plus de satisfaisante, d’autant qu’un tiers des apprentis rompent leur contrat en cours de route. Le taux d’emploi, pour les formations en CFA conduisant au baccalauréat professionnel, est nettement meilleur : il atteint 75,8 % , un taux en hausse depuis 2017. On notera cependant qu’il s’agit de bacheliers issus de formations peu fournies et très sélectives : alors que les classes préparant au baccalauréat professionnel accueillent 510 000 élèves en lycées professionnels, les CFA n’en forment que 65 000.

Si les taux d’insertion des diplômés dans les métiers "en tension" demeurent encore convenables, il ne peut être affirmé que ces diplômés possèdent le niveau de compétences souhaité. Chacun fait avec ce qu’il peut. La solution ne se trouve pas dans la seule augmentation du nombre de classes liées à ces métiers en tension et la fermeture de celles pour lesquelles le taux d’emploi est insuffisant, même s’il faut en faire usage.

On notera "à la décharge" des lycées professionnels, un recrutement, particulièrement en CAP, d’élèves de troisième qui étaient, pour 40 % d’entre eux, des élèves des SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté) ou issus des ULIS (unités localisées pour l’insertion scolaire). Un public peu présent dans les CFA. Le lycée professionnel constitue le réceptacle de nombreux élèves en difficultés, des difficultés dont il ne porte pas la responsabilité. Il réussit pourtant à mettre la tête hors de l’eau d’une proportion notable d’entre eux.

Les mesures prises au cours du quinquennat Blanquer, inefficaces en matière d’accès à l’emploi, n’ont pas non plus contribué à améliorer l’attractivité de l’enseignement professionnel, alors qu’il s’agissait aussi d’un de ses objectifs affichés. Le taux de passage en lycée professionnel, sous statut scolaire, à l’issue de la troisième générale, non seulement ne progresse pas, mais recule, de 22,9 % en 2017 à 22,5% en 2021. Une baisse d’attractivité affectant essentiellement le baccalauréat professionnel. Et les lycées professionnels perdent 35 000 élèves.

La "valeur marchande" des diplômes a baissé

Si les taux de redoublement ont diminué et si les taux de réussite aux examens ont progressé, personne n’est dupe : ces évolutions ne traduisent en rien une "amélioration" du niveau des diplômés. Cette "amélioration" a conduit à réduire le taux de "sortants sans qualifications" qui, à 7,8 % est l’ un des plus faible de l’Union européenne. Un artifice : non seulement l’accès à l’emploi est devenu plus difficile, mais les "valeurs marchandes" du CAP et du baccalauréat professionnel se sont dégradées. Ainsi, 40 % des actifs sortis depuis un à quatre ans d’une formation au CAP - qu’elle ait pris place en CFA ou en lycée professionnel - se trouvent être en position d’ouvrier ou d’employé non qualifiés, pour l’exercice desquels un diplôme est, en principe, inutile. Il en est de même pour le baccalauréat professionnel qui initialement fournissait au marché du travail les techniciens dont il avait besoin, et qui lui aussi interrogeait dès lors que 43 % ont, désormais, seulement un emploi d’ouvrier ou d’employé qualifié et même, pour 35 % d’entre eux un emploi d’ouvrier ou d’employé non qualifié.

Entrons dans les détails de la réforme Blanquer et l’une de ses mesures- phares, la refonte des secondes professionnelles, désormais constituées par familles de métiers. Ce qui permet de donner du temps de réflexion aux élèves, avant qu’ils aient à se décider pour une orientation vers un métier particulier. Une contrepartie cependant  : un degré de professionnalisation du baccalauréat professionnel, de ce fait, amenuisé en raison du caractère nécessairement plus généraliste de ces classes. Jean-Michel Blanquer fait par ailleurs bénéficier les élèves d’un certain nombre d’enseignements en demi-classes, tant pour le CAP que pour le baccalauréat professionnel. Sans qu’une plus-value suffisante ait pu en résulter, alors que le coût de cette mesure est important. Et l’on doit noter aussi l’introduction d’un "chef d’œuvre", à réaliser au cours de la préparation du CAP comme du baccalauréat professionnel : pour de nombreuses spécialités, et plus particulièrement au niveau du baccalauréat professionnel, il a été bien difficile d’imaginer ce en quoi ce chef d’œuvre pouvait consister. On notera aussi l’introduction de cours en co-intervention où interviennent à la fois un professeur d’une discipline professionnelle et un professeur de l’enseignement général, de français ou de mathématiques. Á charge, pour les élèves, de faire la synthèse de leurs enseignements… Des mesures qui ont leurs coûts, mais considérées – sans doute à raison - , par les enseignants, comme de simples gadgets. Jean-Michel Blanquer s’était également proposé de démultiplier les classes-passerelles, situées entre le baccalauréat professionnel et l’entrée en section de technicien supérieur (STS), passerelles instituées afin d’améliorer les taux de réussite au BTS. Elles n’accueillent aujourd’hui que moins d’un pour cent des 180 000 bacheliers… Il exige l’institution d’ UFA (unités de formation par apprentissage) dans chaque lycée professionnel, afin notamment de mixer les publics et les voies de formation. Les apprentis en lycée étaient 40 000 en 2017. Ils ne seront que 10 000 de plus en 2017. Une goutte d’eau, alors que, sur cette période de cinq années, le nombre d’apprentis s’est accru de près de 450 000.

Moins de formation

Mais là n’est pas l’essentiel : ces mesures – dont certaines ainsi très coûteuses et d’une médiocre efficacité - ont été financées– et même au-delà - par la réduction des horaires d’enseignement dont bénéficiaient les élèves. Ainsi, au CAP, la moitié des heures d’enseignement général disparaissent. Ce sera un tiers pour le baccalauréat professionnel, où les élèves perdent, sur l’ensemble de leur scolarité, l’équivalent de dix semaines de cours, alors qu’il s’agissait d’élèves, à leur arrivée, en grandes difficultés dans les disciplines générales. Comme s’il existait encore des compétences professionnelles susceptibles d’être inculquées en l’absence de culture générale. À contresens, et une étrange conception du vivre ensemble.

Revenons aux questions relatives à l’apprentissage. Les six dernières années ont été marquées par un développement massif – et très coûteux lui aussi - des formations en apprentissage, en faible progression pour le CAP comme pour le baccalauréat professionnel, mais d’une exceptionnelle ampleur pour les formations d’un niveau supérieur à celui du baccalauréat. Suivant la Cour des Comptes, le coût annuel moyen par contrat d’apprentissage s’élève à 19 200 € alors que le coût annuel, en lycée professionnel, est évalué à 12 680 € et celui d’un étudiant dans l’enseignement supérieur à 11 580 €. Le différentiel, par élève ou étudiant est ainsi proche de 7000 €, par année de formation. D’où un surcoût, en "faveur" du million d’apprentis, voisin de sept milliards d’euros.

Chacun s’accorde aujourd’hui sur le fait que l’apprentissage ne saurait plus longtemps être financé selon un mode "open bar", avec une croissance des dépenses non maîtrisée, et pour des formations trop souvent d’intérêt discutable. Comme l’a souligné récemment la Cour des Comptes , les objectifs visés par la réforme de 2018 (Loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel) sont essentiellement d’ordre quantitatif, sans préoccupation suffisante quant à l’utilité de la dépense. Les modalités de financement des organismes de formation favorisent le développement de formations tertiaires dans l’enseignement supérieur sans prise en compte des besoins prioritaires de l’économie. L’apprentissage ne bénéfice pas en majorité aux jeunes rencontrant le plus de difficultés pour s’insérer sur le marché du travail. Il s’agit ainsi, pour la Cour des Comptes, de mieux cibler, à l’avenir, la dépense publique vers des publics prioritaires, de renforcer les exigences en matière de qualité des formations et de lutte contre la fraude, d’instaurer un pilotage stratégique des priorités intégrant l’enjeu de soutenabilité financière.

Et les droits à la retraite ?

Remarquons, de plus, que les magistrats de la Cour des Comptes semblent avoir omis de noter que les années en apprentissage sont prises en compte, dès lors qu’il s’agit de faire valoir les droits à la retraite. Les élèves de l’enseignement professionnel ne peuvent, en ce qui les concerne, faire valider leurs années de formation, et devront travailler ainsi par exemple deux années de plus, s’ils ont préparé un CAP, ou trois années s’il s’est agi du baccalauréat professionnel. En outre, les apprentis sont exonérés de la totalité ou de la plus grande part des cotisations sociales. Avec une retraite au taux moyen de 1 500 € par mois, et rapportée au million d’apprentis, c’est ainsi une enveloppe de quinze milliards, pour une seule année de formation en apprentissage – évidemment pas à la seule charge du régime général de la sécurité sociale - qu’il sera nécessaire d’avoir à l’esprit. Le Conseil d’orientation des retraites n’a pas, semble-t-il, pris la mesure des effets de cette explosion du nombre d’apprentis. Il est vrai que ses effets ne se feront sentir que bien au-delà de l’année 2030. Face à cette montée en puissance non maîtrisée de l’apprentissage, on aurait souhaité un meilleur défenseur de l’enseignement professionnel que Jean-Michel Blanquer.

Quelle pourraient être, en conséquence, les éléments structurant d’une réforme de l’enseignement professionnel économiquement plus efficace et socialement plus juste,  focalisée sur les publics les moins favorisés ? Nous en avons proposé trois, les deux premiers concernent le CAP et le baccalauréat professionnel. Le troisième, portant sur les formations post-baccalauréat, sera traité au chapitre suivant. Ils impliquent la transformation du CAP 2 ans, en un CAP 3 ans, le retour à un baccalauréat professionnel 4 ans et la création d’un bachelor professionnel 3ans. Retrouvant ainsi les durées de formation du début des années 2000, rongées par le temps, puisqu’ainsi, au terme du parcours incluant le baccalauréat 4 ans et le bachelor professionnel 3 ans, les titulaires de ce dernier diplôme auront 21 ans, l’âge où leurs prédécesseurs, au début de années 2000, pouvaient obtenir le BTS. Il n’y a pas d’autres solutions aux problèmes rencontrées que celle qui consiste à prolonger la voie professionnelle afin qu’elle constitue une filière complète, avec sa propre cohérence. Nous y reviendrons.

Des CAP en trois ans et des CAP en un an

Pour le CAP, il s’agirait, tout d’abord, de prolonger d’une année la durée de préparation du CAP des élèves et apprentis en formation initiale, avec, répartis sur les trois années de formation, un semestre supplémentaire d’enseignement général et un semestre supplémentaire sous forme de périodes de formation en milieux professionnels, rémunérées, avec, en bénéfice, l’acquisition de compétences générales comme professionnelles d’un cran plus élevées. Et ce en retrouvant le même nombre d’années de scolarité qu’au début des années 2000.

Ce dispositif de formation en trois années ne s‘appliquerait pas à l’ensemble de ceux qui cherchent à obtenir un CAP : les actuels diplômés peuvent en effet être répartis en deux catégories, avec, pour l’année 2021, sur les 170 000 diplômés, 95 000 de moins de 20 ans, ayant ainsi éventuellement redoublé jusqu’à deux fois. La deuxième catégorie est celle des 20 ans et plus, où l’on retrouve 75 000 diplômés que l’on peut situer hors du champ de la formation initiale, et pour lesquels une formation à temps plein d’une durée de trois ans n’est pas adaptée. Il existe en effet une importante proportion de diplômés du CAP, déjà diplômés, notamment en reconversion. Et pour lesquels une année de formation complémentaire peut être suffisante. Afin d’en évaluer l’amplitude, faute de données nationales, nous nous contenterons de celles relatives à l’académie de Grenoble qui établissent qu’en 2021, 45 % des candidats au CAP étaient déjà diplômés, avec pour la plupart un CAP ou un baccalauréat, voire, pour certains, un diplôme relevant des enseignements supérieurs. Dans certaines spécialités, le nombre de candidats déjà diplômés est supérieur au nombre de candidats visant le CAP comme premier diplôme. C’est notamment le cas pour le CAP d’accompagnement et d’éducation de la petite enfance (AEPE), le premier CAP en nombre d’inscrits, où 71 % des candidats sont déjà diplômés mais où le CAP est nécessaire afin d’accéder aux fonctions d’ATSEM ou de garde d’enfants à domicile. C’est également le cas pour les CAP de peintre en carrosserie (88 %), de tapissier d’ameublement (85 %), de tailleur de pierre (82 %), de boulanger (67 %) ou de menuisier (55 %). Ces taux, extrapolés au niveau national, conduisent à estimer que, sur les 170 000 CAP délivrés en 2020, 75 000 environ l’ont été à des candidats ayant déjà un diplôme et 95 000 à des candidats qui n’en possédaient pas

Si le CAP, dans sa version formation initiale, n’est plus, et de loin, le principal diplôme de l’enseignement professionnel secondaire, son existence demeure indispensable, en raison de l’impossibilité d’envisager, pour certains élèves de trop faible niveau à la sortie de la classe de troisième, des parcours conduisant, au moins directement, à un baccalauréat.

Encore faut-il que les parcours proposés offrent des chances suffisantes d’accès à l’emploi, mais aussi, pour les meilleurs, qu’ils offrent une porte d’accès vers un baccalauréat professionnel, une porte qui pourrait être une première professionnelle d’adaptation, par analogie aux premières d’adaptation qui, avant la création du baccalauréat professionnel, ouvraient aux titulaires d’un Brevet d’études professionnelles (BEP) une voie d’accès au baccalauréat technologique.

Cependant, le passage de deux à trois ans de la durée de préparation à un CAP renforcé ne suffira pas. S’imposent également d’indispensables aménagements de la carte scolaire, avec notamment la fermeture de formations n’offrant que peu de débouchés, nombreuses dans le secteur tertiaire. Ces fermetures permettraient, en compensation, un redéploiement d’enseignants facilitant la transformation du CAP 2 ans en CAP 3 ans.

Les élèves et apprentis, à l’heure, seront alors diplômés à l’âge de 18 ans, à l’âge des néo-bacheliers généraux, technologiques ou professionnels d’aujourd’hui. Cet objectif – celui d’une formation initiale pour tous jusqu’à 18 ans avait été mis en avant, tant pour la voie générale que pour une voie technique, par la commission Langevin-Wallon dans le cadre de son projet global de réforme de l'enseignement et du système éducatif français élaboré de 1944 à 1947,  conformément au programme de gouvernement du Conseil national de la Résistance (CNR). Avec, pour une voie professionnelle, un CAP en trois ans débutant en fin de classe de 3ème. Il y a de cela près de 80 ans.

Un baccalauréat en triste état

Il existe un diplôme professionnel qui a connu une grande mésaventure, l’ayant laissé en triste état, c’est le baccalauréat professionnel, dès lors que sa durée de préparation, a été, en 2009, réduite de 4 à 3 ans, sous couverture d’une amélioration de son attractivité – ici encore un argumentaire de façade. Il n’en a évidemment rien été, cependant que sa "valeur marchande" s’effondrait, tout particulièrement pour les formations du "tertiaire". Ce qui était prévisible et prévu.

Le "baccalauréat professionnel 3 ans" avait fait l’objet d’une expérimentation engagée dans le cadre d’une convention conclue, en décembre 2000, entre le ministre délégué aux enseignements professionnels, Jean-Luc Mélenchon et Jack Lang, alors ministre de l’Éducation nationale, avec l’UIMMM (union des industries et des métiers de la métallurgie). Mais pour les seuls élèves sélectionnés à cet effet, et uniquement dans le secteur des sciences et techniques industrielles. Selon l’Inspection générale de l’Éducation nationale, en charge, en 2005, de l’évaluation de ce dispositif expérimental, celui-ci ne saurait être étendu. Il l’a été cependant, dans le cadre de la politique de réduction du nombre d’emplois de la fonction publique conduite au titre de la "Révision générale des politiques publiques". Une réforme n’ayant été sollicitée, ni par les entreprises, ni par les enseignants. Une généralisation à laquelle Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur, s’oppose vivement. Une réforme qu’il remettra d’ailleurs en cause lors de la campagne présidentielle de 2022.

Cette réforme, initiée en classe de seconde, à la rentrée 2009, sera achevée en 2011, une fois atteint le niveau des classes de terminale. Une réforme que Jean-Michel Blanquer a pilotée, dès la fin de l’année 2009, alors qu’il était directeur de la Direction générale des enseignements scolaires (DGESCO). En tant que ministre, il pouvait difficilement se renier.

D’où notre proposition visant à faire en sorte que le baccalauréat professionnel retrouve sa durée de préparation initiale, quatre années, non pas sous la forme qui était la sienne avant 2009, mais avec une architecture nouvelle, incluant deux semestres de formation, rétribués, en entreprise, alors qu’il n’en comportait précédemment que l’équivalent d’un seul, et un semestre supplémentaire en lycée professionnel, au profit des enseignements généraux. Il faut, ici encore, renverser la table.

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