Scolaire » Revue de la presse et des sites

Le latin et le grec, des enseignements qui changent de forme et perdurent (C. Lelièvre)

Paru dans Scolaire le mercredi 18 janvier 2023.

A quoi sert l'apprentissage du latin aujourd'hui, s'interroge Claude Lelièvre qui revoit, en historien, pour le site "the conversation", l'évolution des humanités classiques depuis le milieu du XIXe siècle, quand un lycéen y consacrait 40 % de son temps contre 13 % en français, 11 % en histoire-géographie, 11 % en mathématiques et en sciences, 8 % en langue vivante, mais que moins de 2 % des garçons étaient concernés, tous de milieux socioculturels privilégiés.

En 1880, Jules Ferry reporte le début de l’apprentissage du latin à la classe de sixième, au llieu de la "8ème" auparavant. En 1902 est créé un cursus sans latin. En 1968, l'apprentissage du latin est reporté en 4ème. "À la rentrée 1971, la proportion d’élèves de quatrième générale qui étudient le latin est de 20 %", il atteint 29 % à la rentrée 1990, redescend à 22 % en 2000. "Et l’on en est à 13,6 % en 2021", 24 % parmi les élèves très favorisés contre 12,8 % des élèves moyennement favorisés et 9,4 % des défavorisés". Au lycée GT, les latinistes ne sont plus que 4,5 % parmi les élèves de milieux très favorisés, 2,4 % des élèves venant d’un milieu moyennement défavorisé et 1,7 % des défavorisés.

L'historien note que "le pourcentage d’une classe d’âge bénéficiant d’un enseignement du latin est beaucoup plus élevé actuellement que durant tout le XIXe siècle". Il évoque aussi les motifs donnés par les instances politiques à cet apprentissage.

Pour Napoléon, qui avait réintroduit la dominance de l’enseignement classique "après l’expérience des Écoles centrales créées durant la Révolution française", "il s’agissait avant tout de donner de bons modèles éducatifs" (de renouer avec l'esprit du "De viris illustribus", écrit en 1775 et qui est resté en usage jusqu'à la fin des années 1960, ndlr). Au début de la IIIe République, le latin donne aux élèves "une occasion de réfléchir". En 1993, François Bayrou permet aux élèves de choisir une option latin dès leur entrée en cinquième et affirme que l’apprentissage des langues anciennes a pour but de mieux comprendre note langue et notre civilisation. Jean-Michel Blanquer estime que le latin et le grec sont "comme l’essence vitale de notre langue".

Le site ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →