L'orthographe des enseignants, un problème ... au Québec
Paru dans Scolaire le dimanche 16 octobre 2022.
"a) Je résous facilement les problèmes (...), b) Ils se renderont au centre sportif (...), c) Nous acquerrons certainement de la confiance en nous (...), d) Vous voudriez bien que Nathalie croie tout ce que vous lui avez raconté." Dans laquelle de ces quatre phrases, le mot en italique comprend-il une faute ? Il y en a dix comme cela, qui portent sur les conjugaisons (ci-dessus), les accords du participe passé, l'orthographe de mots, la connaissance du vocabulaire, la distinction des participes présents et adjectifs, les pronoms relatifs... Ces exercices ont été proposés à des étudiants québécois. La réussite à sept sur dix des items de ce "test de certification en français écrit pour l’enseignement" et la rédaction d'un texte de 350 mots sont, depuis une quinzaine d'années, nécessaires pour obtenir le brevet d’enseignement.
Problème, le taux d'échec est important, et il oblige les étudiants à reporter leur stage d’au moins un an, le temps de réussir l’examen. Nos confrères du Journal de Québec notent qu' "à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Rimouski, 18 % des étudiants en enseignement se retrouvent dans cette situation" et le taux de réussite au premier essai fluctue beaucoup d’un établissement à l’autre", entre 21 % et 74 %. Dans un contexte de pénurie d’enseignants, certains "réclament des assouplissement", d'autres estiment que le test n'est pas fiable, ce que conteste le "Centre d’évaluation du rendement en français écrit".
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