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Pap Ndiaye : des "points d'inflexion avec (s)on prédécesseur" (Interview au Parisien - Aujourd'hui en France)

Paru dans Scolaire le dimanche 26 juin 2022.

"L'école française se débrouille très mal avec les enfants défavorisés (...) Est-ce que, oui ou non, on admet ces inégalités scolaires ? C'est donc une priorité, à laquelle s'ajoute la question de l'environnement." Le Parisien-Aujourd'hui en France publie, ce 26 juin, une longue interview du ministre de l'Education nationale. Pap Ndiaye y répond à des questions attendues sur le paysage politique, mais y donne aussi quelques indications sur sa conception de l'Ecole et de son action.

En ce qui concerne les bâtiments, qui dépendent des collectivités mais qui sont "mal équipés pour résister aux vagues de chaleur", il estime que le ministère "peut être une force d'impulsion". Mais, toujours sur les questions environnementales, il indique qu'il a saisi le Conseil supérieur des programmes "pour que les différentes disciplines intègrent de façon beaucoup plus substantielle les thématiques liées au réchauffement climatique". Le ministre évoque un autre "point d'inflexion avec (s)on prédécesseur" : mettre l'accent sur "le bien être des élèves et des équipes éducatives".

Interrogé sur sa relation avec les syndicats, il veut "renouer un dialogue sincère et respectueux" mais "ce n'est pas de la cogestion". Sur la "grande concertation" annoncée pour la rentrée, il précise qu'il s'agira "de concertations à l'échelle des écoles" et qui "mettent l'accent sur la dimension collective" des projets pédagogiques, "dans la foulée de ce qui se fait à Marseille (...). Il s'agit de donner aux équipes pédagogiques des possibilités qu'elles n'ont pas pour l'instant, comme le recrutement de postes à exigence particulière".

Le ministre confirme qu'en 2023, le salaire "de départ des jeunes enseignants" sera "au-dessus des 2 000 € net", et que la hausse des rémunérations sera, pour partie "conditionnée à des tâches nouvelles". En ce qui concerne les remplacements dans le 2nd degré, il évoque la possibilité qu'un professeur de lettres remplace un professeur d'histoire-géographie, mais pour faire "double dose de français", tandis qu'à son retour, son collègue "compensera en prenant sur les heures de français". Quant à la formation continue, elle pourrait être organisée hors temps d'enseignement. Il ne reprend pas à son compte l'expression de "job dating" pour le recrutement de contractuels et nie qu'il s'agisse de "procédures expéditives". En ce qui concerne les AESH, la réflexion est en cours pour leur donner "un volume d'heures suffisant".

Il indique par ailleurs qu'il n'y a "pas tant d'inscrits que cela" pour les 1h30 de mathématiques ajoutées au tronc commun, ce qui "peut (l') encourager à passer au caractère obligatoire en 2023". Et sur les signes religieux à l'école, les signalements sont "globalement stables et même en légère baisse" malgré une hausse "pour les tenues religieuses" : "C'est lié au phénomène des abayas." Il commente : "quand on est ado, on aime provoquer. La tenue ne signifie pas nécessairement un engagement dans une démarche religieuse."

 

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