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Santé psychique : 13 % des élèves de 3ème présentent des indicateurs très dégradés (hors confinement) (DREES)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 03 novembre 2020.

Les indicateurs de santé psychique (détresse psychique, qualité du sommeil, comportement alimentaire, blessures cutanées auto-infligées et comportements suicidaires) étaient dégradés ou très dégradés pour quelque 13 % des élèves de 3ème, selon une enquête de 2017 que la DREES (le service statistique du ministère des solidarités et de la santé) a publiée récemment, et qui présente un tableau de la situation avant qu'intervienne le confinement (et ses désordres).

Les auteurs ont construit une typologie en 6 groupes. Près de la moitié des élèves (44 %) se situent dans les deux premiers. Le premier rassemble 28 % des élèves, aux deux-tiers des garçons, et les indicateurs sont le plus souvent "au meilleur niveau", sauf concernant le sommeil où seulement 29 % du groupe n’a aucune difficulté, "soit trois fois plus que parmi l’ensemble des élèves de troisième" puisque seul un adolescent sur 10 ne connaît aucun trouble du sommeil (14 % des garçons, 6 % des filles).

A l'inverse, les deux derniers groupes rassemblent 13 % des élèves de 3ème. Le dernier groupe (5% des élèves) est composé à 70 % par des filles, 60 % ont fait des tentatives de suicide (26 % suivies d’une hospitalisation, ce qui signifie que plus de 1% des élèves de troisième ont déjà fait une tentative de suicide sérieuse, ndlr), 57 % se sont déjà fait vomir, 54 % ont commis des actes auto-agressifs répétés et 44 % connaissent un état "de détresse psychique très importante".

L'étude donne peu d'indications sociodémographiques, mais signale que les élèves des deux groupes de meilleure santé mentale se distinguent "se caractérisent également par une fréquence plus élevée de familles nucléaires et de situations où les deux parents travaillent" tandis que "les indicateurs de potentielles difficultés scolaires, relationnelles ou de violences subies se dégradent" entre les premiers et les derniers groupes, qu'il s'agisse de phénomènes comme sécher les cours (de 10 à 35 % des élèves) ou être victime de moqueries (de 13 à 58 % des élèves), avoir été victime de racket (de 1,3 à 4,3 %) ou de violences ou d'agressions physiques (de 2 à 27 %). Par ailleurs, "la part de ceux qui accordent aujourd’hui de l’importance à la famille, à la réussite scolaire et à la santé diminue entre les premières et les dernières classes, de même que la part de ceux qui pensent que dans 10 ans le travail et la santé seront importants. Ces résultats concernant en particulier le travail et la santé semblent illustrer le lien étroit entre santé mentale et capacité à se projeter dans l’avenir, et pour ce qui est du présent, entre santé mentale et soutien familial, révélé par l’importance accordée à la famille."

L'étude de la DREES ici

 

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