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Le poids de l'orientation dans le supérieur mesuré en tirant les leçons d'APB (INSEE)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 18 janvier 2021.

"Comparer les parcours universitaires des candidats gagnants et perdants du tirage au sort (tel qu'il était mis en place avec le système APB - admission post-bac, ndlr) permet d’évaluer de façon causale l’effet de l’admission à la formation universitaire préférée sur le devenir des élèves dans le supérieur." En effet, les candidats qui ont obtenu l'orientation qu'ils souhaitaient et les perdants au tirage au sort "forment deux groupes aux caractéristiques scolaires, socio-démographiques et géographiques parfaitement similaires".

"Les admis à (une) licence en tension placée en premier vœu ont 20 % de chances de plus que les élèves refusés à cause du tirage au sort de rester inscrits dans le supérieur trois ans d’affilée, 44 % de chances supplémentaires de rester inscrits dans la même filière et 27 % de chances supplémentaires de s’inscrire en bac+3 au bout de trois ans." A l'inverse, une orientation non souhaitée apparaît comme la première cause des réorientations ou des arrêts d'études.

Les élèves qui ont obtenu le baccalauréat avec une mention bien ou très bien mais qui n'ont pas obtenu la licence de leur choix s'en sortent mieux, ils "pourraient avoir une plus grande capacité d’adaptation et des compétences académiques plus variées", ce qui leur permettrait "de réussir dans des formations qui ne correspondaient pas nécessairement à leurs préférences initiales". La filière choisie compte aussi, "l’issue du tirage au sort a un impact plus important pour les candidats à la filière Staps" car il est "plus difficile (que dans d'autres disciplines) pour un candidat rejeté de poursuivre dans une formation offrant un enseignement et des débouchés proches".

La note de l'INSEE donne aussi des éléments de contexte. Le nombre de nouveaux étudiants à l’université a augmenté de 23 % entre 2010 et 2018. Le nombre des licences "en tension" était de 110 en 2017 contre 59 en 2016. Le taux d’échec en licence est en France "l'un des plus élevés des pays de l’OCDE" puisque "seuls 42 % des bacheliers de 2014 ont obtenu leur licence trois à quatre ans après leur entrée à l’université".

Le note de l'INSEE "Admission Post Bac : les lycéens refusés au tirage au sort pour leur premier choix ont un parcours universitaire plus difficile" ici

 

 

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