Le choix stratégique de la mobilité des parents avant l'entrée au collège (DEPP)
Paru dans Scolaire le vendredi 28 mai 2021.
“Quel que soit le niveau de l’élève, les débuts de cycle sont plus propices aux mobilités“, analyse le service statistique du ministère de l'EN dans sa dernière note consacrée aux mobilités résidentielles à la rentrée 2020.
En effet, si 4,5% à 6,5% des élèves ont changé de commune de résidence par rapport à la rentrée 2019 (des taux en légère baisse), la Depp précise que la fin du cycle 1, avec l'arrivée au CP, “est susceptible de constituer pour les parents un moment opportun pour faire changer d’école à leurs enfants".
Plus nettement encore, l'arrivée au collège (6ème) voit ce taux de mobilité bondir à 9,5-10% environ. Pour la Depp, “la fin du premier degré pour le début d’un autre cycle, la volonté de se rapprocher du collège de son enfant, des stratégies d’évitement scolaire sont autant de raisons motivant les parents à changer de domicile à la fin de l’école élémentaire“.
Une mobilité présentée comme plus fréquente chez les élèves issus de milieux modestes “plus fréquemment locataires et dans une situation vis-à-vis de l’emploi moins souvent pérenne (chômage, contrats courts)“. Ainsi, dans le second degré, “les élèves issus de catégories sociales défavorisées changent plus souvent de commune de résidence que ceux issus des catégories très favorisées“, selon la note.
A noter encoe que les mobilités résidentielles s’effectuent dans la majorité des cas entre zones urbaines (65,4% de la mobilité).
La note de la DEPP ici