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Plus de la moitié des jeunes désormais en contrat précaire, en hausse depuis 10 ans (Observatoire des inégalités)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 03 juin 2021.

“En matière d’inégalités sociales, aucun parti politique, ni à droite, ni à gauche, ne propose de réformer un système éducatif très concurrentiel, qui favorise les mieux dotés au départ“ estime l'Observatoire des Inégalités dans son dernier rapport sur les inégalités, qui prédit : “conséquence : il ne devrait guère y avoir d’évolution en la matière dans les années qui viennent.“

Dans la synthèse de ce rapport, le volet éducation dresse un état des lieux du décrochage scolaire, avec “8 % des jeunes de 18 à 24 ans (qui) sortent du système scolaire sans diplôme ou avec seulement le brevet“, ou encore de l'écart de durée de scolarité équivalent à près de 8,5 années entre les 10% qui sortent les plus jeunes qui sortent du système scolaire et les 10% qui poussent leurs études le plus loin.

Selon l'observatoire des inégalités, “dès la fin du collège, les parcours scolaires et l’orientation des élèves divergent et sont largement liés à leur appartenance sociale“. Ainsi il y aurait 24% d'enfants d’ouvriers parmi les élèves de collège, 34% en baccalauréat professionnel, et 16 % en première et terminale générales. Les enfants de cadres supérieurs représenteraient eux 23% des élèves au collège, mais seraient “rares en bac pro“ (8%) et “bien plus présents en première et terminale générales“ (35%).

Enfin, le rapport pointe la forte augmentation du nombre de jeunes précaires (+5,7 points) entre 2009 et 2019. Plus de la moitié des jeunes de 15 à 24 ans (52,7%) ont un contrat précaire en 2019.

En conclusion, l'observatoire des inégalités note que “l’impact de la crise sanitaire sur les inégalités de scolarité est particulièrement complexe à déterminer. Les plus pénalisés par les périodes de confinement sont sans aucune doute les enfants des familles les moins diplômées. La capacité des jeunes à rattraper un retard est rapide, mais certains risquent de décrocher. Les jeunes en formation professionnelle ou en études supérieures ont aussi subi la baisse du nombre de stages, d’autant plus difficiles à obtenir que l’on ne dispose pas d’un réseau social développé. Au-delà de la situation actuelle, on peut penser que dans les années à venir les filles vont continuer à investir certaines filières dites ‘masculines‘, même si le processus est lent.“

La synthèse du rapport ici

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