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Numérique : les enseignants sont de plus en plus nombreux à y être favorables mais peu l'utilisent au quotidien (ministère)

Paru dans Scolaire le lundi 13 octobre 2014.

84% des enseignants sont favorables au numérique soit 10% de "convaincus" de plus qu'en 2012, et plus de 90% des enseignants jugent le numérique "profitable à leur enseignement". La progression de la perception positive des TIC par les enseignants est l'un des enseignements de la dernière enquête nationale PROFETIC 2014, dont les résultats ont été publiés sur le site Eduscol.

Cette enquête, la troisième depuis 2011, a été menée par le ministère de l’Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche entre avril et juin 2014 auprès d'un échantillon de 5 000 enseignants du second degré. Elle "vise à mieux connaître les différentes pratiques numériques des enseignants du second degré et permet également de disposer d'informations concrètes favorisant le dialogue avec les collectivités territoriales".

Un accès plus facile aux équipements mais des ressources sous exploitées

L'accès aux équipements informatiques apparaît également en progression puisqu'une grande majorité des personnes interrogées déclare accéder plutôt facilement aux équipements informatiques comme l'ordinateur "enseignant" et 31% mentionnent une bonne disponibilité des outils interactifs (tableaux ou vidéoprojecteurs). 53% affirment aussi disposer aisément d'ordinateurs pour les élèves même si un tiers d'entre eux note un "accès pas facile". 

L'enquête montre également une progression dans le nombre et l'accès aux ressources pédagogiques mais aussi des déséquilibres: entre disciplines, puisque enseignants en sciences humaines, sociales, de sciences et de production déclarent plus souvent en disposer que les "littéraires", et entre niveaux de formations, puisque les collèges semblent moins dotés que les lycées.

Malgré ces progressions, le rapport relève que les ressources "s'avèrent sous exploitées" et pointe des signes d'inertie chez les enseignants, que ce soit pour le recours au numérique mais aussi dans la façon de s'approprier les TIC et d'innover en cours. Ainsi, si les enseignants s'en emparent de plus en plus pour les préparations de cours (56%), conduire une séquence en classe sans manipulation des TIC par les élèves (35%), effectuer la saisie des notes et/ou des absences (61%) ou encore travailler avec leurs collègues, ils sont très peu - le rapport relève des exploitations "anecdotiques" - à utiliser le numérique de manière plus "novatrice", par exemple pour faire communiquer les élèves entre eux en dehors ou dans la classe. L'enquête a permis aussi de dégager des profils très différents parmi ces enseignants et des approches radicalement opposées aux "extrêmes". Ils ne sont que 8% à avoir intégré ces pratiques au quotidien, principalement dans les lycées ; de l'autre côté, 14% déclarent avoir un "faible recours" au numérique et 2% expriment un "fort doute" quant aux bénéfices du numérique, ces derniers ayant "une vision très négative" du numérique et n'étant pas, pour la plupart, utilisateurs.

L'intégralité des résultats ici

Camille Pons

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