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Le CNNum propose la création d'un CAPES, d'une agrégation et d'un baccalauréat du numérique

Paru dans Scolaire le mardi 07 octobre 2014.

"Aujourd’hui on achète des équipements et on demande aux professeurs de s’y adapter. Pour développer le numérique scolaire, il faut changer de méthode, rompre avec la logique de l’offre et de l’assignation, étudier avec les professeurs leurs besoins réels (...)." C'est l'une des propositions du Conseil national du numérique qui vient de publier son rapport "JULES FERRY 3.0", avec pour sous-titre "Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique".

Ses auteurs partent d'un constat, "l’Education nationale n’est pas le lieu de tous les conservatismes" et les enseignants sont "remarquablement formés". Mais notre système "produit plus d’inégalités scolaires que la plupart des pays de l’OCDE". Le numérique "ne constitue pas la réponse à tous les maux", mais ne peut-il pas "contribuer" à réduire ces inégalités ? rendre la vie scolaire plus agréable ? participer à "l'avènement d’une société de la question plutôt que de la réponse" et d'une école "qui propose une organisation plus horizontale, plus coopérative, plus solidaire, plus créative" ?

Le CNNum propose donc qu'on enseigne "la pensée informatique" qui implique "de nouveaux modes d’apprentissage à travers des expériences, en mode projet, par essai-erreur". Cela suppose "la création d’un CAPES et d’une agrégation d’informatique" et la création d'un nouveau baccalauréat, "le bac HN" pour "Humanités numériques". Mais il faut aussi, estime ce Conseil, changer le management des établissements pour favoriser "une vie d’équipe, des projets, de l’interdisciplinarité" et "avancer en confiance avec les collectivités locales, le tissu économique local, les associations éducatives, les parents".

Il propose aussi de "lancer un vaste plan de recherche pour comprendre les mutations du savoir et éclairer les politiques publiques". Il décrit ce que pourrait être "un cadre de confiance pour l'innovation" qui donnerait à toutes les parties prenantes ("éditeurs scolaires, pure players du numérique, constructeurs, éditeurs logiciels, pôles de compétitivité") des standards pour l'utilisation des données et pour le référencement des ressources pédagogiques. De plus, "profiter du dynamisme des startups françaises" favoriserait "la présence de la culture française dans l’espace numérique de la formation au 21e siècle".

Le groupe de travail était composé de Sophie Pène, Serge Abiteboul, Christine Balagué, Ludovic Blecher, Michel Briand, Cyril Garcia, Francis Jutand, Daniel Kaplan, Pascale Luciani Boyer, Valérie Peugeot, Nathalie Pujo, Bernard Stiegler, Brigitte Vallée.

Le rapport complet est accessible ici

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