Evaluation des élèves : la problématique exposée aux membres du CSE
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 01 octobre 2014.
Etienne Klein, président du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves et Michel Quéré, président du comité d’organisation de ce dispositif qui s'achèvera par des "journées de l'évaluation", du 11 au 13 décembre 2014, en présenteront les thèmes principaux au CSE (Conseil supérieur de l'éducation) mercredi prochain 8 octobre afin de "recueillir les positions et les propositions" de ses membres. Selon les informations de ToutEduc, ils leur rappelleront que le principe d'une évolution des modalités de la notation des élèves, afin d'éviter une "notation - sanction" à faible valeur pédagogique est inscrit dans la loi du 8 juillet 2013. Celle-ci doit "être au service" des apprentissages des élèves alors qu'actuellement, elle ne les aide "qu’insuffisamment à comprendre et apprendre de leurs erreurs, et à identifier leurs progrès". Elle n'aide pas non plus les enseignants à "s’assurer des effets durables de leur enseignement et de la progression régulière des élèves".
Dès lors se posent plusieurs questions. "Comment associer les élèves à la démarche d'évaluation ?". Comment "mieux rendre compte aux familles des progrès des élèves" alors que "les parents n’ont pas toujours le sentiment de comprendre 'où en est' leur enfant, ses difficultés éventuelles et comment y remédier" ?
De plus, "la note et la 'moyenne' apparaissent très tôt dans la scolarité comme la principale, voire la seule mesure des résultats scolaires". On peut se demander "quels sont les avantages respectifs des différentes formes de notation", "quel bilan tirer des expérimentations de méthodes alternatives de notation" et comment articuler la notation et "d'autres types d'évaluation". Il convient d'ailleurs de distinguer entre les différents types d'évaluation: "Quel équilibre établir, au cours de la scolarité, entre contrôle continu, validation progressive du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et examens finals (brevet et baccalauréat) ?"
Etienne Klein et Michel Quéré constatent d'autre part que "fonder l’orientation d’un élève sur les résultats délivrés par le livret scolaire ne permet pas de tenir compte de l’ensemble de ses compétences". Il faut considérer "à la fois les prérequis indispensables à la réussite dans une formation donnée et les motivations des élèves". Comment les évaluer et "comment mieux valoriser une approche par les compétences dans les décisions d'orientation"?