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À Toulouse, des binômes d'enseignants d'université et de lycée vont "enquêter" en vue d'harmoniser les pratiques et adoucir la transition entre secondaire et supérieur

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 11 septembre 2014.

Ce mercredi 10 septembre 2014, l'université Toulouse III Paul Sabatier et les lycées toulousains de Bellevue, Saint-Sernin et Toulouse-Lautrec lançaient officiellement le travail de 10 binômes, composés pour chacun d'enseignants volontaires du secondaire et du supérieur. Leur mission, présentée par la coordinatrice de l'action, Cécile Malmou, à l'occasion d'une visite du président de l'université et de la rectrice de l'Académie de Toulouse au sein du lycée Bellevue : "enquêter sur les dispositifs universitaires et en terminales, en visitant les établissements ensemble, comprendre et analyser ce qui peut rendre la transition entre l'enseignement secondaire et le supérieur si dure".

Imaginée afin de renforcer la continuité entre formation du secondaire et formation du supérieur, de "bac-3 à bac+3" (ici), elle est le fruit d'un an de réflexion menée au sein d'une commission universitaire des relations entre l'université et les établissements scolaires créée l'an passé à Toulouse-III. "Il s'agit d'observer les pratiques pédagogiques", précise encore Cécile Malmou : "comment se déroule un cours, évaluer l'autonomie attendue, ce que l'on passe aux étudiants... dans le but d'harmoniser les pratiques des deux côtés afin que la transition soit moins brutale." Avec également "un autre objectif à terme, mieux orienter les étudiants".

Coordonnée par une équipe composée de six personnels de l'université, cette initiative, unique en France selon les partenaires, vise à corriger l'un des facteurs principaux d'échec des premières années : "la difficulté à s'adapter, notamment aux méthodes, à s'organiser, voire à trouver les salles à l'université!" Un constat mis en avant par de nombreux chercheurs, relève de son côté Bertrand Monthubert, le président de l'université Toulouse III, qui souligne que "l'une des plus grosses difficultés auxquelles sont confrontés les nouveaux étudiants est qu'ils ne savent pas, ne comprennent pas ce qui est attendu d'eux".

Une prépa à la première année de médecine pour des élèves de terminale

D'autres actions unissent plus spécifiquement le lycée Bellevue à Toulouse-III. Elles ont fait l'objet d'une convention, signée hier par les deux établissements partenaires et la rectrice de l'académie de Toulouse, Hélène Bernard. Parmi elles, figure une autre action expérimentale, inédite en établissement public selon le proviseur du lycée, Pierre Laurens, visant à préparer des élèves de terminale à la première année de médecine, la PACES (Première année commune aux études de santé). Cette préparation vise principalement "à habituer les futurs étudiants aux méthodes et rythmes de travail universitaires", précise le proviseur qui a dégagé une quarantaine d'heures supplémentaires pour que puissent intervenir, tous les mercredis durant 22 semaines, des enseignants du lycée, de prépa et de la faculté de médecine auprès d'une trentaine d'élèves volontaires.

Les cours ont été élaborés sur la base de retours d'étudiants de première année qui notaient l'absence de formation aux techniques de QCM, leur incapacité à prendre des notes et à gérer un planning de révisions. Même si les objectifs méthodologiques sont au cœur de cette préparation, ils sont abordés en développant davantage certaines parties du programme, à l'instar de la génétique, pour fournir une base de connaissances et de vocabulaire pour l'entrée en PACES.

Le lycée accueille aussi sa 3e promotion dans sa "classe préparatoire aux études supérieures" (CPES), dédiée à la préparation de bacheliers à l'enseignement supérieur. Une initiative qui existe dans d'autres académies mais qui se distingue ici, selon son responsable Julien Calafell, par son ouverture à d'autres débouchés que des classes prépa, des partenariats ayant été noués avec Toulouse-III, l'INSA ou encore l'INP. Cette classe privilégie en outre, pour le recrutement, des bacheliers technologiques et des boursiers, en plus des postulants aux classes prépa. Ceux-ci sont également suivis jusqu'à la fin de L2.

Camille Pons

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