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"La rentrée devrait bien se passer" N. Vallaud-Belkacem

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 01 septembre 2014.

Najat Vallaud-Belkacem l'assure, "les choses devraient bien se passer", "au mieux". Lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée, la ministre de l'Education nationale a balayé l'actualité. Elle a notamment précisé le calendrier des consultations à venir.

"Dès aujourd'hui" est lancé l'appel à candidatures pour la constitution du jury de la conférence de consensus sur l'évaluation des élèves. Ce jury est présidé par Etienne Klein, il comprendra 30 personnes, moitié enseignants, moitié représentants de la société civile. La conférence est co-présidée par Michel Quéré, recteur de Rennes et Florence Robine, DGESCO. Elle devra s'interroger sur l'évaluation "au service des apprentissages", les façons de rendre compte aux parents, les formes de l'évaluation, les moments de l'évaluation, et les rapports entre évaluation et orientation et affectation. La conférence devrait rendre ses conclusions au mois de décembre. Elle travaille indépendamment du CNESCO (Conseil national de l'évaluation du système scolaire).

La ministre devrait désigner prochainement le président du CSP (Conseil supérieur des programmes). Son choix n'est pas encore arrêté. Elle rencontrera plusieurs personnalités dans les jours à venir.

Du 21 septembre au 22 octobre, une demi journée libérée permettra aux enseignants de débattre des nouveaux programmes de maternelle et de la définition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Des questionnaires leur seront adressés. La ministre récuse par avance l'idée que le socle définisse un "service minimum", il doit mettre "l'excellence au service du plus grand nombre".

"Très prochainement", la ministre devrait valider "une nouvelle vague de campus des métiers". Elle confirme l'objectif pour les lycées professionnels d'accueillir 60 000 apprentis au lieu de 40 000 actuellement. Interrogée par ToutEduc sur une éventuelle concurrence entre lycées et CFA, elle se veut "pragmatique", elle souhaite démultiplier les possibilités de choix pour les élèves, s'inquiète que "l'information qu'on donne aux élèves" sur l'apprentissage n'est "peut-être pas suffisante" alors que cette voie de formation doit être "à égale dignité" avec les autres voies. Najat Vallaud-Belkacem confirme de plus l'objectif qu'avait fixé B. Hamon aux CPC (commissions paritaires consultatives) d'accélérer leurs travaux pour davantage "s'ancrer dans le réel", mieux mettre en concordance les diplômes et les compétences requises par les employeurs, notamment là où ils peinent à recruter.

En ce qui concerne les collégiens, la découverte du monde professionnel doit contribuer à "développer la fibre entrepreneuriale", leur montrer qu'existent d'autres possibilités que le salariat. Une journée sera organisée dans les académies.

Au mois d'octobre sera lancé "un plan d'action" contre le décrochage. Il mobilisera des fonds européens et augmentera "la palette des solutions".

En 2015 sera lancée la consultation sur le collège. La réflexion ne devrait pas revenir sur son unicité. En revanche, la réforme du lycée pourrait, selon la directrice de l'enseignement scolaire interrogée en marge de la conférence, être remise à plus tard, le temps de la mandature permettant seulement l'évaluation de la réforme Chatel. L'administration réfléchit aussi à la question de l'enseignement des mathématiques, une discipline qui peine à recruter, et où le nombre des étudiants en master est très faible.

La ministre a de plus évoqué l'éducation prioritaire dont la carte devrait être mise en cohérence avec celle des difficultés sociales des familles.

Najat Vallaud-Belkacem est intéressée par l'expérimentation en cours du "dernier mot aux parents" pour l'orientation des élèves de 3ème. Elle y voit un élément de la réussite des élèves.

En ce qui concerne l'égalité filles-garçons, la ministre considère que les retours des 275 écoles qui ont expérimenté les ABCD sont "très positifs", tous les enseignants doivent être formés à la lutte contre les stéréotypes, un site internet est "en train de voir le jour" et mettra à leur disposition des outils pédagogiques. Mais la ministre entend bien l'inquiétude de certains parents et demande qu'on leur réponde, via les conseils d'école. Il s'agit de promouvoir cette culture pour laquelle elle évoque "la diversité des métiers", et le risque de "cantonner les filles" dans certains.

Sur les rythmes, le nombre des communes "récalcitrantes" serait limité à une vingtaine. Pour la ministre, "l'école n'est pas une option", et les préfets devraient intervenir si les maires n'ouvrent pas les bâtiments mercredi matin. Elle ajoute que là où la réforme a été mise en oeuvre, les retours sont "unanimes" pour en vanter "les vertus". Les enseignants auraient deux à trois semaines d'avance pour l'apprentissage de la lecture. Mais si Najat Vallaud-Belkacem juge sévèrement les élus qui menacent de ne pas respecter la loi, évoquent des "sanctions" qui pourraient tomber même si elle se dit "ouverte au dialogue et affirme que son bureau leur est ouvert, elle comprend qu'un changement d'habitudes créent des difficultés pour les parents. "Il faut un temps avant qu'une réforme soit comprise et qu'on se l'approprie". Elle leur lance "merci de respecter la loi".

Le dossier ici

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