La plateforme de vidéos pédagogiques de la Khan Academy s’enrichit de milliers d’exercices dans les matières scientifiques.
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 01 septembre 2014.
Plus de 10 000 exercices de mathématiques, physique, sciences de la vie et de la terre en ligne. Le tout accessible gratuitement. C’est ce que promet la Khan Academy à partir du 2 septembre. "Ces exercices ont été traduits par Bibliothèques sans frontières, validés par un comité de pilotage, avec des professionnels de l’éducation" précise Muy-Cheng Peich, responsable du pôle Éducation à Bibliothèques sans frontières."Une version test a aussi été proposée à une douzaine d’enseignants qui se sont montrés satisfaits." Chaque élève et chaque enseignant pourra disposer d’un compte. Il devrait être permis de suivre la démarche de l’élève en temps réel. "Par le nombre de tentatives pour résoudre l’exercice, ce qu’il a cherché, les erreurs qu’il a faites", explique la responsable du pôle.
"Pas de publicité, pas de spam. Nous ne vendons rien. Nous sommes une ONG, qui croit en une éducation gratuite pour tous, partout dans le monde", ajoute la Khan Academy sur son site. Difficile d’y croire si l’organisation américaine à but non lucratif d’enseignement à distance n’avait pas déjà donné des gages de sa (bonne) foi. Depuis plusieurs années, elle met à disposition des vidéos pédagogiques gratuitement. Un pas a été franchi à la dernière rentrée, avec la traduction d’une partie de ses ressources en français grâce au partenariat de Bibliothèques sans frontières. Plus de 2 000 vidéos sont à disposition en mathématiques et en sciences, du niveau primaire au lycée. La fréquentation est de l’ordre de 8 000 à 9 000 visites par semaine, selon Muy-Cheng Peich
Quant à la tentation de remplacer la classe par l’ordinateur ? Patrick Weil, le président de Bibliothèques sans frontières n’y croit pas une seconde. "Tous les outils technologiques ne remplaceront pas les professeurs, au contraire. Mais cela les pousse à évoluer. A davantage s’adapter à leur public et au final, cela rend le travail de l’enseignant moins fastidieux. Les MOOCs, n’ont pas plus vocation de remplacer l’enseignant. On aura toujours besoin de quelqu’un pour décrypter, pour relancer la discussion."
Muriel Florin